MONOLYTH 'A better end / A brave new world'

2018 MONOLYTH - CD - Ellie Promotion. Sortie le 25 septembre 2018



Avec ce nom, Monolyth, je partais sur un doom death. Perdu. Enfin, pas totalement, faut pas exagérer non plus hein. Alors, racontons brièvement Monolyth: formation en 2006 en Picardie puis 2 démos 3 titres puis un album en 2007. Chaos: inactivité et souci de line-up et sortie d'un Ep 3 titres. Puis faut arrêter les conneries qu'ils se disent et hop, entre 2013 et 2015, reprise de concerts. 2016, arrivée des 3 derniers membres, ainsi que l'achèvement de l'album chroniqué ici même. Voilà en très concis.
Alors oui, je partais sur un doom death mais la feuille promo évoque un death mélodique (alors, du death c'est quand même mélodique à la base...) dans la lignée de Soilwork, The haunted ou encore, In Flames (qui ne m'a jamais accroché). Bon. Insertion dans le mange disque, on pousse le bouton lecture.
12 titres. 59 minutes. Et effectivement, c'est du death. Avec beaucoup de mélodies, donc ce doit être cela du death mélodique. Sinon, pour moi, c'est du death quoi. Bon peut-être que dire que c'est plus mélodique plaira avec amateurs de death qui ont peur du death trop mortel. Je ne sais pas... Aidez-moi quoi! On peut parler de thrash death mais la cohésion du tout renvoie bien vers ce fameux death mélodique. Étrangeté étonnante. On restera sur cette simplification.
D'entrée, le son est énorme. Alors oui, c'est masssif (tellement que j'y met trois s), sans le moindre doute. Il y a des passages vraiment plus calmes qui ponctuent le tout, limite peut être parfois d'un truc trop calme. Mais le gros du tout, c'est un death de base puissant et qui fait le taf, de bien belle manière.
Les parties qui défourailles sont vraiment proches parfois du pied au plancher, le tout ciselé de mélodies subtiles qui ne cassent pas le moins du monde le rythme. Bien au contraire, c'est très accrocheurs et offre une sacrée profondeur musicale. Il est clair que le combo picard/parisien n'est pas là pour faire le décor dans une salle d'attraction mais bien pour marteler sa présence et faire comprendre qu'il est là et que l'on va arrêter de déconner quand même.
Le groupe a même un petit truc, juste pour m’embêter: tous les chanson ont un titre à parenthèses (Exemple: 'The after-Vultures (take off your mask)') qui est un peu chiant à retaper. Bande de petits coquins.
Plus sérieusement, l'album n'a pas de titres sans liens entre eux, bien au contraire. Car 'A bitter end' explore un thème particulier, éplucher par les différents titres. Et sur chacun, on retrouve ce coté rouleau compresseur de la partie death, et ce depuis le début. Il n'y a pas de concessions malgré la voie choisie par le groupe, les mélodies s'avérant très catchy et essentielles à ce que le groupe offre.
La voix du chanteur est assez rugueuse, presque rapeuse (nourrie au bourbon?) mais le bougre sait bien adopter un ton en harmonie avec le contexte, parfois plus agressive ou complètement posé mais pas gnangnan non plus, faut pas déconner, on parle de death à la base.
Je parlais un poil plus haut du coté rouleau compresseur (ou d'un concasseur pour les amateurs) et c'est vraiment net dans les structures des morceaux. Le groupe gère cet aspect brutal sans non plus se perder dans un grand n'importe quoi de chaos incontrôlé. En lisant death mélodique, j'étais circonspect. En écoutant, ben mon salaud, ça avoine vraiment. Même si c'est plus accessible que d'autres combos, il n'en reste pas moins que c'est un gros travail de concessions et d'amours du pétage de cervicales qu'a fait le groupe.$Les titres ne sont pas expéditifs mais plutôt longs, permettant de développer leur propre univers, tout en gardant une cohérence globale. Et même d'aller vers où personne ne les attend, offrant un contraste de tarés, à l'image de, ah tiens, 'A bitter end (A new dawn full of promises)' offrant un improbable titre lent, presque une ballade, allant loin dans la durée (7'10''), où tous doivent se faire plaisir, tout en offrant un éventail d'émotions assez différentes des autres titres. Et bordel, que ce soit celui-ci ou les autres, diantre, ça le fait bien. Et sur ce titre en particulier, Amaury pose une voix claire très chaleureuse, en contraste avec les autres titres.
Une bonne découverte, un album qui n'a pas à rougir de quoi que ce soit, avec son propre univers musical. Bordel, ça fait plaisir!

Commentaires

  1. Merci pour cette chronique Benoit, ça fait chaud au coeur, j'ai envie de développer mes remerciements, mais les mots me manquent, du coup encore une fois merci, d'avoir pris le temps d'écouter et de décortiquer notre album, et ravie que le résultat t'ait plu. A très bientôt .
    Fafa

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