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Affichage des articles du novembre, 2016

TREPANATOR 'Mutant birth'

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Trepanator 2016 - Digipack Tiens, un groupe avec un nom qui évoque: a) le vieux thrash                                                                      b) un film d'horreur tout pourri                                                                      c) un surnom de neurochirurgien                                                                      e) un possible cas d’Alzheimer zikaïsé Alors? Bon, allez, fin du suspense. jeune groupe poitevin formé en 2012, ces troubadours de l'extrême (car, vous le verrez dans 20 mots, c'est de l'extrême...) sorte cette année leur premier Ep et propose, en brouillant les pistes avec leur nom, un death très typé, dans une veine entre tradition et modernisme. Le cul entre deux chaises demandez-vous alors, impavides, l'écume aux lèvres? Et bien, je dois bien vous avouez que... non. Point du tout. Le groupe réussit bien ce mélange digne de l'alchimie en coffret deluxe. Les cinq titres que nous offrent le groupe

Concert DETOXED au Black Sheep le 26 novembre 2016

Samedi soir, au Black Sheep, tu pouvais boire une bière (ou plusieurs ou même faire des mélanges avec d'autres boissons enivrantes) tout en écoutant le groupe Detoxed (Thrash, Montpellier) qui s'offrait à la foule délurée et avide de son pour la release party de son nouvel album 'Modern Slavery' (à prononcer avec une grosse voix, parce que ça le fait!). Pas de première partie, Eightfist ayant dû annuler pour cause de perte de voix dûe à une bien méchante maladie. Tristesse dans nos cœurs et bon rétablissement à Nelly. Detoxed est donc monté sur scène. Et d'entrée de jeu, la différence entre le EP 'It was written in blood' et les nouveaux titres est énorme. Fini le thrash death mélodique, place à un thrash efficace, massif et rentre-dedans. Le set est focalisé sur le nouvel album (et ça le fait foutrement bien). Le quator est heureux d'être sur scène, ça se voit, ça se sent et le public lui rend son énergie. Que ce soit Loïc, David ou Benoit, les

Interview de COLOSSUS OF DESTINY

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Groupe parisien œuvrant dans les méandres du sludgecore, COD suit un petit bonhomme (pas en mousse) de chemin, traçant lentement un sillon. Le groupe nous avait contacté via ma femme par facebook en 2009, lors de leur premier Ep qui m'avait bien plu. 7 ans plus tard, un second Ep et un album en plus, le groupe prépare un second album. Julien, tout en discrétion, a répondu à mes question très pertinentes, pleines de mysticismes et de... de... de je ne sais pas. Un groupe à découvrir pour les aventuriers de la musique et aux amateurs d'émotions, même énervées. 1- Salut à vous ! Comment allez-vous ? Bien ou bien ? Pour vous lancer, racontez la formidable aventure qu’est Colossus of Destiny, pour ceux qui ne vous ne vous connaissent pas. Wesh ! Tranquillement t'as vu ?! (Hahaha) Et bien pour pas faire trop long, on a monté C.O.D. en 2009, puis sorti 2 Eps (2010/2011) et un album In Lesser Brightness en 2013... Quelques petits changements de line-up (oui ! fau

DYING EMBRACE / DUSK 'Through corridors of dead centuries'

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2014 Cyclopean Eye Production - CD                                            On pourra dire ce que l'on veut sur moi mais on ne pourra pas me reprocher de ne pas vous choyer avec des groupes exotiques et des styles variés. Comme autre preuve, ce merveilleux split à la bien belle illustration. Et de bien belles contrées rarement explorées dans ce registre musicale (alors que moult groupes existent...). C'est un split qui aborde comme une bonne grosse faciale le courant très particulier (ben si, un peu...) qu'est le doom death. Deux groupes, deux pays, deux visions. Dying Embrace est un groupe originaire d'Inde, de l'état du Karnataka et de sa capitale, Bangalore. Le groupe étire sa vision sur 5 titres, très doomisant. Alors, bien évidemment, le rythme est assez lent (mais pas autant que ce que proposait Cadaverous condition (avec 'In melancholy'), pour ceux qui connaissent), œuvrant plus dans une veine qui pose des lignes harmonieuses mais avec des ins

PARANOIA / PRO-PAST

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2014 GOZER RECORD - CD 3 pouces (limité à 60 exemplaires) Hop, on enchaîne dans l'urgence sonore, sale et méchante. Deux groupes, 20 titres, 17 minutes! Autant dire que ce disque va vous mettre sur les rotules! Paranoia ouvre les hostilités. Groupe indonésien, le combo évolue dans un grind crust sans concession et sans prise de tête, non sans évoquer les maîtres Rot. Avec des titres ultra concis et un son assez crade qui colle bien à l'esprit (certes le son est assez crade, mais rien à voir avec un son dégueulasse. Ici, c'est un son de l'urgence), il est clair que ça fait mal. Les titres filent vite mais le chanteur à quand même des choses à hurler à ta face, tes oreilles (et celles du monde). Pas de pitié ici, ce ne sont pas des faibles. Certains vont peut être soulever le fait que l'on ne saisit pas toute la subtilité des propos du groupes. Certes. Qu'ils sachent au moins que le propos énervé est engagé. Au-delà du 10è titre, on entre de plein pied dan

ELIGORIUM 'Antihuman process misanthropic progress'

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2015 Zombie records - CD                                                                       Ce qui est bien avec les chroniques, c'est la possibilité de voyager entre tes oreilles, découvrir d'autres contrées aux mélopées incroyables. Comme ici, avec ce groupe qui nous vient de Russie, du sud de la Sibérie (pas loin de la frontière avec la Mongolie, hop, minute de culture) et aime faire de la musique pour occuper les soirées hivernales qui peuvent être un poil longues. On a ici ainsi le 3è album du groupe, que j'en suis sur, nombre d'entre vous n'ont probablement jamais entendu parler. Ce qui ne sera plus le cas du coup (magique, n'est-il pas?). Avec un tel titre d'album et un aussi beau logo, pas de doute à avoir, le thème qui est abordé sera l'aspect idéologique du satanisme. Que voilà un thème bien festif n'est-ce pas? Concrètement, ici, ça se déploie sur 7 titres offrant 35 minutes de musique pour auditeurs avertis. Le groupe a porté so

Interview avec Dro de DYING FLAG

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Une poutre inoubliable ! A Nîmes, ya plein de groupes excellents si on compte All Dogmas We hate, Eclypse, Epilepsy ou même 8More8 , mais il y a un groupe que je tenais à vous présenter et qui a sa place dans la cour des grands. Un groupe qui mêle du punk à la sauce thrash et death, un groupe qui gueule sur les méandres et controverses de notre société, et l'espèce humaine. Je veux bien évidemment parler de DYING FLAG . Ce groupe poutre chaque public qui vient les voir en concert, provoque pogos sur pogos et enchaîne les dates comme jamais. Penchons-nous davantage sur le groupe en compagnie du bassiste Dro qui a répondu à l'appel du Loup de Margoth pour en dire plus ! Thorwald : Salut Dro, alors pour commencer, peux tu me parler de Dying Flag ? Comment le groupe est né ? Vous fracassez des gueules musicalement depuis combien de temps maintenant ? Dro : Le groupe s'est créé en 2009 avec Steven le guitariste rythmique et Laurent qui était à l’époque à la guitare et

INSTANT ZIIIIIIIIIK' : ECLYPSE

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Le Clan revient sur ses anciennes terres conquises ! Guerriers vikings et fiers païens, relevez vos boucliers et dégainez vos épées, je vais vous parler d'un groupe exceptionnel de la nouvelle génération de Pagan Métal : Eclypse . Le clan étant originaire de Nîmes, il se fit remarquer une première fois au Headbang Contest de Montpellier il y a 4 ans maintenant, le festival eut lieu au Secret Place à Saint Jean-de-Védas précisément et ce fut la guerre. Le groupe ayant subi plusieurs changement de line-up, cela ne les empêcha pas de continuer leur avancé et de se rendre sur les terres du  Ragnard Rock Festival par exemple ou encore au Hellfest off pression live où ils ont partagé la scène avec des groupes d'enfer comme 8More8 ou When Reasons Collapse ! Concernant leur musique, les influences de Eclypse vont de Ensiferum en passant par Eluveitie , Skyforger et Finntroll et même Arkona . La hardiesse et la force de leur Järl chanteur Nestor renforce cette puissance

HYMEN HOLOCAUST 'Kissed by the dead... touched by the deformed'

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2014 Splatter zombie records - CD                            Que voilà un one man band des Pays-bas qui aime la joie, la tendresse et l'amour. Si possible le plus dégueulasse et avec des cadavres. Bien fermenté. Donc, pas de miracle, on a ici un concept album autour de la nécrophilie, inspiré par un film canadien sur la nécrophilie, 'Kissed' (moi je suis plus vers 'Blue Holocaust' tout en malaise et tabous transgressés ou 'The necrofiles' (les deux), beaucoup plus direct et outrancier)). Et tout naturellement, le style est bien évidemment du goregrind (je verrais mal du heavy pour ça...). Le son est d'entrée excellent, très massif, avec une batterie qui sonne live (rhaaaaaaaaaa, la caisse claire!!!). Et c'est très rapide, sans concession. Vraiment aucune. Et c'est assez fort car bien que ce soit du goregrind, les titres dépassent les 3 minutes à l'aise Blaise, sans que les samples servant d'intro ne soit la cause ou la conséquence des

MORBID CRUCIFIXION 'Decaying human flesh'

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2014 Morbid generation records - CD                             Amateur d'exotisme, voici une petite pépite rien que pour vous. Nous venant de la ville de Haifa en Israël, ce one man band (Rot que le gars se nomme) balance sans prévenir (enfin si, on se doute un peu, entre le logo et la pochette), un brutal death à voix très gore mais qui aborde des thématiques axées blasphèmes, satanisme et du cul. Le son n'est pas mauvais du tout, compte tenu que tout est fait et géré par le gars. Son death est efficace, bien qu'il lorgne plus vers le slam death, plus lent et paradoxalement, cela s'avère plus percutant. Hormis 'last hope' et ses 2'36'', les titres pètent à l'aise les 3'30 et même plus, je vais y revenir pour un titre en particulier. 10 titres, 50 minutes, il y a de quoi se balancer contre les murs en cadence. Les vocaux ont tendances à sembler assez répétitif parfois mais la musique permet d'oublier ce détail. Vocaux qui rappellen

VILE DISGUST 'Love all the pigs'

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2014 Bizarre Leprous Production - CD   Dans une précédente chronique, je parlais de la scène hongroise, dense et très active. En voici un nouvel exemple, dont vous noterez la bien belle pochette très raffinée, subtile et de bon goût. Ici, point de mystère: avec le label Bizarre Leprous, c'est forcément du bourrin. Et ici, on va direct dans un goregrind avec chant de goret. S'ouvrant sur un magnifique rot proche de la régurgitation, l'album part pied au plancher. Et ce qui marque d'emblée, c'est la qualité sonore de la bête: très propre, permettant de savourer chaque part du groupe. Les 15 titres emboîtent le pas, pour 26 minutes de délicatesse. Ici la règle c'est le défourraillage direct, sans fioritures. Ça va vite et c'est dégueulasse, comme tout bon goregrind qui se respecte. Néanmoins, le groupe ne se borgne pas nécessairement à rester bloqué dessus et distille par moments de bonnes idées, Comme par exemple un titre qui n'est rien de plus qu

BAIN DE SANG 'We are the blood we are the fear'

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2016 Dingleberry records and distribution -  CD et vinyle 12" (en fait le cd est bonus du vinyle...)                            Amateurs de stoner doomisant et de pop acidulé, passez votre chemin. Rien de tout cela ici. Alors, vu le visuel, vous fomentez une suspicion d'un vil groupe de black metal très méchant (ben oui, il y a une église en feu!!!Et puis, Bain de sang en nom... quand même! Et bien non. Point du tout. Mais c'est très violent quand même. Ce délicat groupe de Paris balance un Ep très concis (9 titres pour 13 minutes) de grind hardcore saupoudré de powerviolence. Alors donc, on peut le dire, ils ne sont pas là pour faire décoration. Les titres sont ultra concis, allant au direct, en choisissant le piétinement en règle par une horde de bisons en rut (le rut, c'est bonus). C'est très intense, les titres dépassant à peine, pour les plus longs, la minute trente. Les rythmiques se rapprochent fortement de la cadence de tir d'une arme automatique,