ELYOSE 'Reconnexion'

2018 ELYOSE - CD - Ellie promotion - Sortie le 27 septembre 2018


Elyose est un groupe parisien avec une chanteuse, formé en 2009 (le groupe, pas la chanteuse, faut suivre un peu...) qui offre ici son troisième album, en indépendance totale.
Alors, le groupe se définit comme du metal industriel romantique. Bon, en indus, je vois bien des groupes comme Fear Factory, Rammstein, Ministry, Nailbomb, The berzerker... enfin des trucs très festifs pour certains. Mais romantique, c'est nouveau pour moi. Z'allons voir donc cet opus.
Bon, alors une fois introduit la rondelle de plastique dans le lecteur adéquat et une fois la lecture lancée, je plonge dans un monde qui me rend perplexe. Parlons donc en premier de ce qui me chagrine.
Le chant est très mélodique, sans le moindre doute permis, avec même une très belle voix, en français mais qui me renvoie vers des groupes comme Nightwish et autres, ayant le souci de me passer largement au-dessus (genre chez les voisins du 3è). Le coté industriel est présent mais en retrait, presque lointain parfois, presque disparate sur la fin de l'album et avec la voix, on est presque à ce qui pourrait être du heavy princess metal. Il y a aussi un coté neo metal qui me chagrine, le neo metal m'étant passer largement au-dessus (à l'exception de très rares groupes et albums (le tout je vous le fais à 7)).
Autre point me chagrinant est le tempo, globalement pépère, assez lent, sans rugosité aucune même si des murs de guitares peuvent surgir. Mais ça coince quand même ne m'offrant pas de contraste ni même de véritables ruptures. On est vraiment dans un esprit où Evanescence rencontrerait Nigthwish, Epica et Within temptation et ferait un... je ne sais pas. Un apéro à la tourtel twist tient! Et ce coté lent en devient presque mou, limite à me provoquer un ennui, question de goût.
Même si les titres offrent de la diversité dans leur forme, il y a un sentiment gênant que ça n'avance pas vraiment toujours. Et quand je crois écouter du Nightwish français, je coince.
Il y a aussi une utilisation de samples et autres claviers qui parfois évoquent un jeu sur console 8 bits. assez déstabilisant, même dans le contexte musical inscrit. Ce reconnexion semble me déconnecter du groupe. Et 'Contretemps' finit de me perdre à la fin de l'album, même si en lui-même le morceau n'est pas mauvais.
Et l'aspect industriel... il n'est presque plus là sur la fin du disque, alors que malgré les autres éléments, il est présent au début de celui-ci, offrant une certaine rugosité. Ou est-ce une évolution que je ne capte pas, n'ayant pas eut les autres albums dans les oreilles?
Mais. Mais...
Mais tout n'est pas si sombre dans ce disque. Car certaines choses sont intéressantes.
La voix de la chanteuse est vraiment belle. Le fait qu'elle chante en français offre aussi la possibilité de suivre ses intonations, suivant ce qu'elle aborde. Et on comprend sans efforts les paroles.
Des titres offrent des dualités de voix. Et là, on est clairement dans le meilleur du disque. Parce qu'outre cette dualité, que ce soit dans les voix ou la façon de chanter, la musique offre des passages qui sont assez badasse, comme sur 'Psychosis' ou encore 'mes 100 ciels' et son contraste très intéressante entre la voix de Justine et le chant rappé agressive d'Aurel (si quelqu'un peut me dire un peu qui est-ce, que je situe éventuellement), tout en restant cohérent et de donner quelque chose qui est vraiment accrocheur, le groupe quittant justement sur ces titres ce qui me chagrine sur ceux où l'on retrouve juste Justine. Et je trouve ça quand même couillu d'oser ces contrastes au regard des autres titres, plus linéaire. Car dans ces quelques titres (juste 4), c'est là que je trouve vraiment une dimension qui explose tout, étant peut-être un tentative du groupe de voir ce que pourrait donner des dualités.
Et justement, ce contraste, on le retrouve avec 'Contretemps' et le reste de l'album. Peut-être manquerait-il plus de passages acoustique qui donneraient une autre dimension (en parcimonie bien sûr).
Paradoxe, j'évoquais dans les chagrinantes choses de l'album les samples et autres claviers. Mais leur utilisation n'est point toujours frustrantes car le groupe propose aussi avec des éléments très intéressants, distillant une certaine atmosphère à des titres.
Le coté industriel, quant il est présent est aussi assez redoutable d'efficacité. Et bien que son évaporation au fur et à mesure de la progression de l'album soit une réalité, il n'en est pas moins une richesse quand il est là.
Le son de l'album est massif, très riche et le mixage est en juste équilibre avec les éléments que propose Elyose, y compris, si on est attentif, la basse, loin d'être noyée seule tout là bas.
Et surtout, Elyose gère tout, tout seul. Juste ça, ça force le respect quand même.
Reconnexion me passe loin en partie mais il est certainement plus pour des amateurs de sonorités calmes et de groupes proches de la scène lyrique, sans être un album vraiment intéressant. Surement qu'en autre circonstance, son écoute me montrera d'autres facettes qui m'échappent peut-être. Ou pas. L'avenir le dira.



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