Interview MONOLYTH
Groupe basé sur Paris maintenant, avec une moitié picarde (et du coup, des mots mystiques inclus dans le texte..) qui propose un death mélodique de très bonne facture, avec un second album chroniqué quelques jours plutôt ( A bitter end / A brave new world) et que je recommande, Monolyth a répondu à mes questions (parfois chelou, je sais) dans la bonne humeur et y livre des secrets immémoriaux (ou pas, c'est selon) mais beaucoup d'infos intéressantes concernant le groupe et leur album, le tout dans la bonne humeur! Un groupe thérapeutique même... Ils le font bien et c'est ça qui est cool! Et en plus, comme ils sont vraiment cool, ils ont mis de la couleur! Merci à eux! Bonne lecture!
Photos live par Steph (en date du 8 septembre), Monolyth sur les marches par Lykh'arts et Alban Jimenez, studio bleu marine pour la photo du groupe en intérieur.
Photos live par Steph (en date du 8 septembre), Monolyth sur les marches par Lykh'arts et Alban Jimenez, studio bleu marine pour la photo du groupe en intérieur.
1-
Salutation à vous, ô nos membres de Monolyth. Comment allez-vous ?
La pêche ? Bon, question bateau traditionnelle : présentez nous
donc la grande histoire de Monolyth, si possible avec force et
détails, en moins de 6 pages ?
Amaury
: Il était une fois Monolyth, un groupe né en 2006 dans la petite
ville de Beauvais, dans l’Oise. Vouant un culte à la musique
death-metal d’appellation Scandinave rigoureusement contrôlée,
tel que In Flames, Soilwork ou Dark Tranquillity, ses musiciens se
sont rapidement amusés à repomper leurs références pour proposer
2 démos en 2006 puis un 1er album en 2007. Celui-ci, appelé “Catch
The Sun”, leur donna les occasions et les excuses à un bon nombre
de concerts tous plus surexcités les uns que les autres. Mus d’une
énergie et d’une insatiable envie de divertir le plus grand nombre
par tous les moyens possibles, ils devinrent rapidement la curiosité
musicale locale. Un second album fut mis alors en chantier, mais tout
n’était pas rose dans l’univers de ces musiciens. S’en suivit
une longue période où le line-up ne sût rester stable. Tant et si
bien qu’en 2011, le groupe se sépara, offrant les quelques titres
déjà écrits sous forme d’un EP posthume appelé “The
Forwarder”.
Alors
qu’on croyait l’histoire terminée, le chanteur Amaury qui vivait
reclus, hors de tout échange avec le monde extérieur, comprit que
son seul moyen de se refaire des amis était de reformer Monolyth. En
2012, Julien (guitare) prit part à l’aventure et ensemble ils
finirent de reformer le groupe. Les divers méfaits live reprirent,
leur permettant de participer à quelques événements marquants,
comme le tremplin Headbang Contest, ou la 1ere partie du groupe
appelé Gojira. A cette période, les influences se diversifiaient,
piochant dans le prog, le djent, ou le thrash, les nouvelles
compositions s’accumulaient, mais le line-up n’en finissait pas
de changer. Repliés sur leur tandem, Amaury et Julien entreprirent
de mener à bien deux projets titanesques : finir de composer le
deuxième album de Monolyth avant que celui-ci dépasse les records
de retard tenus par Guns N’ Roses et Tool, mais aussi trouver des
musiciens qui auraient assez de patience et de masochisme pour les
supporter durablement. C’est ainsi qu’en 2015 arriva Batt (erie)
Batt : lol
puis en 2016 Fafa (basse) et Tristan (guitare). Ensemble, aguerris
par ce line-up mi-picard, mi-parisien, ils partirent conquérir des
territoires exotiques, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse,
partagèrent la route et la scène avec de nombreux groupes tel que
T.A.N.K, Onslaught, No Return, Mors Principium Est, Deus Ex Machina…
et vinrent enfin à bout de ce deuxième album nommé “Désiré”…
ah non “A Bitter End / A Brave New World”, pardon !
Animés
de grandes ambitions, ils s’assurèrent le soutien de partenaires
affutés, Ellie Promotion et Season of Mist, afin de ne laisser
aucune porte fermée et d’écrire la suite de leur histoire en
lettres capitales !!!
Et
ce n’est pas la fin … euh j’espère que c’est pas trop long ?
(rires)
Batt
: Voilà, pareil.
Julien
: Pas mieux...
2-
Monolyth, quand on découvre le nom, on n’est pas à faire
directement le lien avec le style dans lequel vous évoluez (Ça
évoquerait plus du sludge ou du doom/doomcore massif, non?).
Pourquoi ce choix de nom ? Est-ce pour préparer un peu l’auditeur
au coté massif des rythmiques ? Comment en êtes vous arrivés à ce
résultat (outre force de sueur, persévérance, abnégation et
toussa toussa…) ? Ne serait-ce pas un cri d’amour caché à un
film, genre 2001, l’odyssée de l’espace, avec justement cette
séquence du monolithe dominant la plaine ? Ou pas du tout, j’ai
joué, j’ai perdu, c’est pas de chance, bien essayé ?
Fafa
: Perso j'avais voté pour Grocaillou.
Amaury
: Oh tu vas être déçu par la vraie histoire (rires). En 2006, la
première démo prête, des propositions de concerts en attente, on
n’avait toujours pas trouvé de nom. On avait une chanson qui
s’appelait “monolith”. En s’imaginant un immense bloc de
pierre mystérieux, mystique, solide et imposant, on a trouvé ça
vraiment cool... On a mis un “Y” pour le rendre encore plus cool
et ça s’est fait comme ça... Et on a pu commencer les concerts !
(rires)
Batt
: Si on essayait de justifier les noms de tous les groupes…. j’en
ai quelques uns qui me viennent, là.
Julien
: Note que si on ralentit le tempo de l’album de DEUX FOIS ET DEMI,
et qu’on le joue à l’envers, on arrive à peu de choses près à
la durée de “2001 l’Odyssée de l’Espace”, donc on ne peut
pas dire que tu te plantes tant que ça...
3-
A bitter End/ A brave new
world bute sévère, on est sûrement d’accord.
a)
Et si vous nous racontiez un peu ce qui se cache derrière ces
chansons, pleines de bruits et de fureur ? Quel est le concept ou
plutôt thème fil rouge qui se dissimule habilement sous les
mélopées énergiques proposées à notre audition ?
b)
Et pourquoi donc cette étrangeté des titres doubles dont le doublon
est entre parenthèses ? La parenthèse serait elle autre chose
qu’enchantée (ok, je sors…) ? Plus sérieusement, j’ai une
impression que c’est plus une opposition ressenti
physique/psychologique (mouais, écris comme ça, ce n’est point
explicite…). Disons plutôt un éclairage d’un aspect plus
introspectif (bien mieux ça, hein?).
Amaury
: Le concept est arrivé sans qu’on cherche à le créer. J’ai
écrit sur un thème ultra récurrent, à savoir les relations
humaines et leurs complications, les conflits, et les remises en
question collectives et personnelles qui en résultent. C’était à
un point qu’on a fini par s’en servir pour organiser les titres
en un fil conducteur. On a fait en sorte que le fil se termine de
façon positive et constructive. Comme ça j’ai fait ma thérapie,
ça m’a économisé des mois à parler allongé sur un divan, et
j’ai pu écluser le sujet pour me dire que je n’y reviendrai
plus.
Et
pour les titres doubles … Voir ça comme un éclairage ? Oui
carrément ! Chaque sous-titre entre parenthèses est simplement
extrait d’une strophe de sa chanson, pour tenter de résumer son
histoire. J’avais envie de donner une piste aux personnes qui
écoutaient l’album sur le thème de chaque chanson. Et pourquoi
pas, de piquer la curiosité de ceux qui n’avaient pas envie de
s’intéresser aux textes et de les faire changer d’avis ! Ouais
en gros ce sont les best of punchlines des chansons ! (rires)
4-
N’auriez-vous pas intégré dans l’album une dimension plus
spirituelle, au niveau de l’approche pour les textes ? D’ailleurs,
est-ce Amaury qui est derrière les paroles ou est-ce plus un
résultat collégiale, explorant ces recoins particuliers ?
Fafa
: C'est du 100% Amaury, cet album est un peu (beaucoup) sa thérapie,
son exutoire, et l’essentiel est que ça se finit bien sur cet
album :)
Amaury
: Oui ça finit bien, sur l’album mais pas que, et c’est tout ce
qui compte !
5-
Tiens, comme on parle de toi Amaury, ton chant est assez
caractéristique, lorsque tu pars sur la voix agressive (d’ailleurs
le chant clair est accrocheur aussi et tu as une transition de chant
entre voix clair et voix plus typée très efficace). Comment en
es-tu arrivé à ce choix ? Es-tu né avec cette voix (et donc à
l’école, pas trop la terreur de la part des enseignants) ? Quelles
sont tes influences (je pense pouvoir bannir de mes possibilités
Jacques Brel…) et comment en es-tu arrivé à ce stade ?
Amaury
: J’ai passé 3 ans à écrire les textes de cet album pour me
soigner, donc je ne vais pas revenir sur les traumatismes passés
(rires). Mais sinon, j’ai pris des cours de chant, et je cherche
toujours à me sortir de ma zone de confort... quitte à passer un
moment à chanter un refrain comme une casserole avant qu’il ne
sorte correctement (rires). Mes chanteurs préférés, Devin
Townsend, Bjorn Strid de Soilwork en premiers. J’aime leur
versatilité. Ensuite je pourrais citer Corey Taylor (Slipknot /
Stone Sour), Rob Flynn (Machine Head), Peter Dolving (The Haunted),
Chester Bennington (Linkin Park) … ils ont tous un truc en commun,
ce sont des super mélodistes qui laissent une part importante à
l’émotionnel ! Ils savent pondre des refrains qui te squattent le
cerveau à l’insu de ton plein gré et c’est ce que je voudrais
arriver à faire.
6-
a) La voix sans la musique, ce serait une sorte d'a cappella à un,
donc zarbe… Comment s’est passé le processus de création,
incluant donc le chant ? Quelles sont les influences de chacun (et
chacune, n’oublions pas qu’il y a une dame à la basse) ?
Venez-vous tous d’une sphère metal ou non, en fait ----------
vient du milieu salsa pop à voix aphone (concept là-aussi bizarre)
?
b)
D’ailleurs, plus je l’entend, plus je me dis que ‘A bitter end’
est une excellente synthèse de l’alchimie musicale que vous
offrez, tout en étant quand même assez différent du reste. Comment
est né ce titre, qui est proche de la balade, mais pas trop, quand
même, faut pas déconner ? Etait-il prévu à la base ou est-il
apparu plus tard, devenant une sorte de révélation ?
c)
Peut-on considérer que A bitter end / A Brave New World est en fait
en deux parties, même si musicalement ressemblante, sont très
différentes d’un point de vue approche du thème ?
d)
Une question plus pour Fafa. Passer de chanteuse (un peu de
développement sur cet aspect si possible?) à bassiste, c’est un
cheminement naturel chez toi, un besoin de pouvoir s’exprimer de
diverses façons ? Même question que je pose généralement dans ce
cas : comment en es-tu arrivée à intégrer un groupe
essentiellement masculin (bon si tu me parles de business ça
pourrait briser des illusions perdues…) ?
e)
Batt, batteur de ton état, une question me taraude le peu de
neurones actifs… tes parties les plus rapides me font me demander
ton secret… branché sur du 220 ? Plus sérieusement, combien de
temps travailles-tu la batterie par semaine et quelles sont tes
références ?
f)
Est-ce simple de pouvoir donner un style à la musique que l’on
crée ?
Fafa
:
6-a)
Quand je suis arrivée dans le groupe, l'album était déjà écrit
du coup, hormis sur certaines parties que j'ai joué à ma
convenance, je n'ai rien touché pour ne pas dénaturer la création.
Sinon, pour le coup l'univers du death mélodique me correspond bien,
même si je viens aussi de la sphère blues rock et que des sons
beaucoup plus agressifs me vont très bien aussi.
Amaury
: Julien et moi avons écrit l’album en tandem, parce qu’on était
les seuls qui restaient à l’époque. En général, on écrit la
musique d’abord. Et puis quand on a terminé je planche sur le
chant. On se connaît depuis longtemps, bien avant qu’on joue
ensemble dans ce groupe, et on sait qu’on a énormément
d’influences communes… En fait, non, je dirais plutôt que Julien
est un passionné de metal en général, et du coup il aime tellement
de groupes que ceux que je pourrais citer en références sont
forcément dedans !
Mais
quand Batt, Tristan et Fafa sont arrivés, on tenté au maximum de
les laisser mettre leur patte sur ce qui avait déjà été écrit,
histoire qu’ils s’y sentent quand même chez eux !
Perso,
j’ai eu des périodes, des phases, où je n’écoutais presque
qu’un genre… j’ai commencé avec le crossover de Suicidal
tendencies, Biohazard, Pro-Pain... puis j’ai suivi le mouvement
neometal, Korn, Deftones en tête, comme tout le monde je crois
lol... réouvert aux gros moins énervés, Muse, Placebo, Coldplay...
ensuite je suis tombé dans le melodeath de In Flames, Soilwork, etc…
et je suis un vrai fanatique de Devin Townsend depuis son groupe
Strapping Young Lad jusqu’à ces projets plus récents...
Batt
: Pour ma part, j’ai grandi avec le néo-metal et le thrash et en
parallèle je me suis essayé au post-punk-new-wave-electro avec le
groupe du frangin pendant plus de 10 ans…...Mais comme les parties
instru étaient déjà écrites, ça ne ressent pas sur cet album ^^
Julien
: En ce qui concerne le Metal, je suis un touche à tout. J’en
écoute depuis un peu plus de 20 ans maintenant (ça nous rajeunit
pas ma bonne dame !), et je me suis essayé à tous les styles. Il y
en a auxquels je n’arriverai jamais à adhérer ou dans lesquels je
ne me reconnais plus, mais tout ça m’a permis de me constituer une
base de données et donc une base d’influences potentielles assez
conséquente.
Pour
la composition, la plupart des riffs ou mélodies que j’écris me
viennent à des moments où je n’ai pas ma guitare à proximité,
genre sous la douche ou ce genre de trucs. Je suis là, et d’un
coup quelque chose se forme dans ma tête, et je me force à le
répéter en boucle jusqu’à ce que je puisse le noter quelque part
et voir si je peux en faire quelque chose.
C’est
pas forcément la manière la plus sereine de composer, mais ça a
donné 3 titres sur l’album ! (rires)
6-b)
Batt : Avec tout le recul que j’ai sur ces compositions et celle-ci
en particulier, je la trouve tout à fait à sa place. Inspirée,
volontairement ou non, du groupe Engel, qui est acoquiné à In
Flames. In Flames faisant partie des références que l’on aime
citer ;)
Amaury
: ça faisait longtemps que je voulais qu’on compose un titre de ce
genre. Parce que j’ai toujours voulu qu’on fasse les choses les
plus variées possible. Mais c’est vrai qu’on n’aurait pas eu
un aussi bon contexte pour placer ce genre de morceau avant cet
album. La base est assez ancienne, mais on a l’a finie récemment,
avec la participation de Tristan. C’est lui qui a écrit toute la
partie instrumentale de la 2e moitié, lui donnant une tournure plus
prog, moins bête ballade… On l’adore !
c)
Amaury : Oui ! complètement ! L’album est vraiment bipolaire. Le
fil conducteur décrit tout à l’heure fait une vraie descente, de
la colère jusqu'au spleen sur les 6 premières chansons. Puis le
mood s’inverse. Il remonte sur les 6 suivantes pour terminer sur
quelque chose de fort, de positif et d’affirmé. Si tu nous dis que
ça transpire des chansons à ce point tout en restant cohérent d’un
bout à l’autre, c’est un su-per-compliment ! Merci ! :)
d)
Alors en fait je suis plutôt passée de bassiste à chanteuse. Vu
que mon second groupe est arrivé plus tard que mon arrivée dans
Monolyth. C'est plus difficile pour moi de chanter sur scène que de
jouer de la basse, au chant t'es putain d’à poil! Mais j'adore
pratiquer les 2. Mais à la base je suis plutôt une chanteuse de
salle de bain que son mec a poussé au cul pour intégrer différents
projets où j ai pu pousser la chansonnette. Aujourd’hui je pense
avoir intégré les 2 groupes qu il me fallait et qui réunissent des
styles musicaux que j'affectionne particulièrement.
Comment
je suis parvenue à intégrer un groupe essentiellement masculin? Qui
vous dit que ce sont des hommes ? Ahah je déconne, Je sais pas tu
préfères la bière blonde ou ambrée? On s'en fait une?
6
- e) Batt : Haha, on a tous nos secrets. Le mien ça a été tout
simplement la bienveillance des collègues de Monolyth, à mon entrée
dans ce groupe alors que je stagnais pas mal depuis 10 ans.
Contrairement à certains zicos odieux croisés par le passé, eux ils s'émerveillaient du moindre de mes progrès. Ça a été un moteur ouffissime pour moi et je me suis sorti les doigts du ***. Ensuite, il faut se donner des défis personnels (t’as déjà lu Naruto? Bah pareil mais en plus terre-à-terre). Ajoute à cela les rencontres avec des batteurs talentueux et tout aussi sympas et tu l’as ta motivation.
J’insiste là-dessus, en batterie, le mental prédomine tout.
Contrairement à certains zicos odieux croisés par le passé, eux ils s'émerveillaient du moindre de mes progrès. Ça a été un moteur ouffissime pour moi et je me suis sorti les doigts du ***. Ensuite, il faut se donner des défis personnels (t’as déjà lu Naruto? Bah pareil mais en plus terre-à-terre). Ajoute à cela les rencontres avec des batteurs talentueux et tout aussi sympas et tu l’as ta motivation.
J’insiste là-dessus, en batterie, le mental prédomine tout.
Du
coup, entre mon boulot à plein-temps, mon mini-moi de 2 ans, ma créa
de jeux-vidéos (coucou Triton !), mes boulots en graphisme et
illustrations, mes hobbys, je m’entraîne en moyenne 2h par
semaine. C’est peu mais j’ai investi dans du super matos qui
donne envie (coucou Roland !)
Amaury
: Voilà tu sais pourquoi on les aime autant tous les deux !
f)
Amaury : Quand on compose, entre nous, on parle plus en terme
d’infuences, de références (un groupe, une chanson précise) que
de style, mais c’est vrai que ça revient au même. On aime écrire
des chansons différentes les unes des autres, donc on se fait très
souvent un cahier des charges, dès le départ, et on s’efforce de
maintenir un cap. Le but est de donner une singularité à chacune.
7-
Tiens, puisque l’on parle de titres et tout et tout, comment en
êtes vous arrivés à nommer ainsi votre album, A
bitter end/ A brave new world ? Parce que quand même,
choisir un nom pour un album, ce doit être chaud, non ?
Amaury
: En fait, à partir du moment où on a eu l’idée du fil
conducteur, c’est devenu évident ! C’est une expression qui
résume la dualité “fin/recommencement”. On a fait en sorte que
les 2 chansons qui servent de charnières aux 2 moitiés de l’album
aient chacune la bonne partie du titre, histoire d’aller jusqu’au
bout du truc…
En
fait, ça a été très simple, mais on l’a remis en cause des
tonnes de fois (rires)
On
a souvent eu des gens extérieurs qui nous disaient que ce n’était
un titre trop compliqué à retenir, que ça n’avait pas de sens,
ou que ça faisait trop prétentieux, intello, pfff etc... Et quand
on a arrêté de les écouter, on a arrêté de douter et on l’a
gardé définitivement (rires)
8-
Hier (le 6 septembre 2018), vous avez balancé sur un célèbre site
de partage de vidéo nommé youtube une vidéo de Betrayed
again.
C’est cool, ça permet de découvrir le groupe, en mode animé, et
surtout, de pouvoir faire un focus sur un des titres de l’album. Le
clip me plait bien, simple et efficace, tout en permettant de
ressentir le potentiel défonce en concert du groupe, une vidéo
parlant plus que juste de la musique. C’est carré, propre,
efficace et on vous découvre. Quoi de mieux ? Pourquoi ce titre ?
A-t-il une importance par rapport aux autres ou hasard d’un jeu de
dés ?
Fafa:
On a trouvé que le refrain était bien entêtant, et que le morceau
réunissait plutôt bien les ambiances de l'album en général.
Batt
: C’est ça. A l’époque, on hésitait entre 3 titres pour une
vidéo. La mélodie du refrain de Betrayed Again est arrivée, on a
choisi.
9-
A Margoth PDF, on aime bien les polémiques (miteuses). Alors voici
une question polémique : quelle est la différence entre le bon
death mélo et le mauvais death mélo ?
Fafa:
Dans le bon death melo le groupe, il monte sur scène et il envoie,
ouais il envoie...Dans le mauvais death mélo le groupe, il monte sur
scène, et bon, il envoie…
Batt
: Hop hop, je sais que vous me voyez venir mais allons-y molo sur la
blague, svp.
Je ne peux pas vous laisser dire ça.
Dans le bon death melo le groupe, il monte sur scène et il envoie de ouf, là on est d’accord...mais dans le mauvais death mélo le groupe, franchement… bah il monte sur scène et il envoie, quoi...
Je ne peux pas vous laisser dire ça.
Dans le bon death melo le groupe, il monte sur scène et il envoie de ouf, là on est d’accord...mais dans le mauvais death mélo le groupe, franchement… bah il monte sur scène et il envoie, quoi...
Amaury
: Je serais pas aussi tranché que vous les gens… Pour moi le bon
groupe de melodeath, il monte sur scène et il envoie quoi ! Alors
que le mauvais groupe de melodeath, il monte sur scène et il envoie…
mais c’est pas un bon groupe de melodeath. Enfin voilà je pense
qu’on peut pas s’y tromper !
Julien
: Et là le mec il lui dit “j’suis emmerdé parce que j’ai
laissé tomber mes lunettes dans la Loire !”
Ah
merde, c’était pas ce sketch ?
10-
L’artwork est juste superbe ! Qui est derrière et comment a-t-il
perçu votre univers pour en restituer une vision artistique ? Est-ce
du pur art manuel ou l’artiste a eu recours à des logiciels (dont
je ne saurais foutre rien faire) ? Quel a été votre réaction en le
découvrant ? Est-ce voulu que justement, l’illustration ne donne
pas trop d’indices concernant Monolyth (du moins, pour ceux qui le
découvriront) ?
Fafa
: L’artiste c’est Flow de Chromatorium, et on ne le remerciera
jamais assez pour tout le boulot qu’il a donné, et pour avoir
supporté nos (mes) exigences (rires)
Il ne nous a pas détaillé ses techniques de travail, et c’est bien, ça donne un petit côté magicien, dans son cas il te fait apparaître une belle image qui illustre totalement de façon métaphorique l’album, donc c’est parfait.
Il nous a donné la possibilité d’avancer avec lui au fur et à mesure de la création, du coup on n’a jamais été, complètement, surpris, mais quand on s’est dit “ça y est on y est”, nous étions totalement séduits par les images.
Il ne nous a pas détaillé ses techniques de travail, et c’est bien, ça donne un petit côté magicien, dans son cas il te fait apparaître une belle image qui illustre totalement de façon métaphorique l’album, donc c’est parfait.
Il nous a donné la possibilité d’avancer avec lui au fur et à mesure de la création, du coup on n’a jamais été, complètement, surpris, mais quand on s’est dit “ça y est on y est”, nous étions totalement séduits par les images.
11-
A côté de Monolyth, que faites-vous donc ? Des métiers
passionnants (ou pas, un peu comme le mien), des hobbys fascinants
(lustreurs de coléoptères de combat, collectionneur de lentilles,
fascination pour le chiffre 3 et son utilisation impossible dans
l’informatique quantique…) ? Quels sont vos goûts personnels en
matière de littératures, cinéma ou autre (ben oui, on ne sait
jamais… un fan de coloriage…) ? Et niveau musique, des choses
surprenantes ?
Fafa
: Je me passionne pour plein de choses, et je suis vraiment pour
l’épanouissement personnel, du coup, malgré les études que j’ai
pu faire (architecture d’intérieur), j’ai pris la décision
d’avoir un boulot alimentaire non chronophage qui puisse me
permettre d’avoir pas mal de temps de débloqué afin de m’investir
dans tout un tas de projets, d’abord la musique, la vidéo (j’ai
été à la création du Metal Versus Tournament et Music League), le
sport, la bidouille, du genre peinture, dessin, création de bijoux
etc...Bref, j’aimerais que les journées fassent 48h00.
Pour
mes goûts personnels en terme de littérature / cinéma, je suis une
grande fan de tout ce qui est anticipation / dystopies en SF. Et en
musique hormis le metal j’adore tout ce qui est dark country,
blues.
Batt
: à l’instar de ma collègue rythmique, une “salle de l’esprit
et du temps” me ferait beaucoup de bien, parfois.
Comme
je l’ai dit plus haut, je suis toujours sur plusieurs projets à la
fois (musique, dessin, digital painting, créa de jeux, et j’en
oublie).
Dans
la zic, j’aime tout ce qui est constitué d’une bonne
basse-batterie qui te retourne le bide. Quand Korn ont sorti leurs
singles avec Skrillex, par exemple, j’étais refait.
Et
sinon je passe ma vie sur Deviantart, si quelqu’un veut tout savoir
sur moi, il mate ma galerie des favoris ^^
Amaury
: Oui, si vous avez des plans pour tricher avec la pendule, je suis
preneur ! Rien d’extra-ordinaire de mon côté, je m’épanouis
dans Monolyth et ça me suffit. Et heureusement ! S’il me venait
l’envie de monter un autre projet musical, je ne sais pas dans
quelle dimension je devrais vivre pour avoir le temps de m’y
consacrer (rires). Et quand j’ai envie d’un break, je végète
devant mes mangas, ma console ou mon pc…
Julien
: Je passe ma vie à supprimer des trains, donc je ne suis pas sûr
qu’on puisse parler de passion… Sinon j’aime les animaux, les
oeuvres de Stephen King, Edgar Allan Poe, HP Lovecraft et tous les
tocards qui s’en sont inspiré (mais que j’adore !), et je suis
également Netflixovore.
Tristan
: Je suis Ébéniste de formation mais j’ai fais tellement d’autres
travails. Manutentionnaire, agent d’exploitation forestière
jusqu’à gardien de prison (oui oui). Aujourd’hui je travail
comme agent de piste dans le fret aérien. A côté de ça
musicalement je n’ai que Monolyth. Pour le reste j’aime beaucoup
les jeux vidéo, le sport, le cinéma et la littérature. Je suis
également passionné d’histoire.
12-
Quel regard avez-vous sur Monolyth depuis que vous vous êtes
rencontrés pour y redonner vie ? Connaissez-vous ainsi le secret de
la vie ?
Fafa:
42
Batt
: Pas évidente ta question, j’y réfléchis et on en reparle dans
la prochaine ITW.
Amaury
: Je suis le seul rescapé du line-up d’origine. Et je ne
remercierai jamais trop chaque personne qui en fait partie
actuellement ! Grâce à eux, on fait des dates de fou, on vient de
sortir un putain d’album, on a plein de projets, et surtout on est
tous toujours partants pour toutes les occases … Oh ! Et ils me
supportent ! Ce groupe et les gens qui sont dedans, c’est mon
poumon.
Julien
: J’aurais bien ajouté un truc, maid il mr fair chialze, je vous
plis les toiches…
Plus
sérieusement, j’ai un peu de mal à réaliser le chemin qu’on a
parcouru en 6 ans, et encore moins sur ces 2 dernières années, qui
ont été vraiment chargées en émotions !
Du
plan foireux à la date de malade, on est toujours là, et on a
toujours envie d’en découdre, et c’est jouissif !
13-
Merci à vous d’avoir pris le temps de lire mes questions et
surtout, d’y répondre. Le dernier mot est pour vous. Lâchez-vous
!
Fafa:
Nous sommes mercredi 12 septembre 2018, il est exactement 10h00 et je
vais aller me faire un thé pomme cannelle.
Batt
: Lorem
ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod
tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Amaury
: cherche utilitaire, bon état et pas trop cher, pour transporter 5
personnes et matériel de musique, envoyez vos propositions à
karette@monolyth.fr, merci !
Julien
: Êtes-vous le cerbère de la porte ?
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