Le cas DEMOGOROTH SATANUM
Avec la série des 'Le cas', j'aborderais des groupes découvert par accident ou en quêtant un peu au hasard sur le ouaibeu. Quelque soit le style, tant que ça me plaise et que le groupe soit assez peu connu. Ben oui, faire un 'Le cas' Marduk ou Metallica ou Gojira n'a pas le moindre intérêt pour moi, ces groupes n'ayant pas besoin de se faire connaître... Alors on ira fouiller dans les recoins de l'underground. Bon, ce premier cas ne sera sûrement pas le mieux décortiqué ni le plus galère à chercher des infos.
On commence donc avec les cinq gars de DEMOGOROTH SATANUM, un groupe sud africain de la province de Gauteng, là où se situe Johannesburg, la capitale, que j'ai pu découvrir via un reportage sur le Gorofest (un festival de metal au Mozambique dont s'occupe un certain Goro, depuis 2007) et un suivi du groupe. Et le groupe est originiare de Soweto, un quartier noir devenant plus 'populaire' à notre époque mais avec des poches d'habitations proche du bidonville où la vie n'est pas si simple. Et c'est là, dans un contexte proche du pourri (genre même le no futur punk est cool à coté). Gangs, trafic de drogues, meurtres, viols... joie de vivre au raz du sol. Avec une petite moyenne de 57 meurtres par jour en Afrique du Sud (plus marqué dans les township comme, justement Soweto). Ajoutons un taux de chômage explosant les plafonds, avec 27% et une crise économique qui plonge le pays dans la récession. Et pour compléter le tableau, le christianisme y est très implanter et impose une façon de vivre. Sans oublier l'histoire avec l'Apartheid et une sorte de guerre xénophobe qui sévit actuellement, pour finaliser le tableau. Même les ultra dépressifs refuseraient d'y vivre. Bref. Donc pas si populaire au final (ceux qui le kiffent chez les riches... un truc m'échappe...).
Et dans ce contexte, certains ont décidé de pouvoir sortir quelque chose de positif de ce marécage social. Et c'est le cas de Brian Mngabi, alias Thronumgoroth Diabolus Antikristus, guitariste et fondateur de Demogoroth Satanum. Et aussi avec une grosse paire de couille car faire du black metal dans un contexte religieux assez contraignant, en étant noir et en pissant sur les conventions en plus... Et ce terreau est un contexte idéal pour ce groupe.
Mais en plus, en étant productif quand même. Car entre la formation en 2009 et 2018, il y a quelques enregistrement:
- flesh viaticum to a dying god, 2010. Démo 2 titres
- True black, 2012. Ep 8 titres
- Kingdom ov hell, 2014. Single
- Becoming, 2018. Ep 4 titres
Le groupe évolue dans un black metal pas très sain. L'évolution est sensible entre les Ep (impossible de chopper la démo), aussi bien dans la musique que dans la qualité sonore. Le groupe passe d'un black metal agressif mais de facture assez classique à une forme plus travaillée, lorgnant vers des passages plus atmosphériques mais restant diablement agressifs, même au travers d'un tempo plus lourd, pour se démonter les cervicales.
On a plus de lignes mélodiques, qui se superposent à un mur massif de guitare typique du black. Le rendu fonctionne bougrement bien.
La voix aussi devient plus black, évoquant vaguement celle de Dany de Craddle, peut être du à l'enregistrement, assez raw mais sans être immonde. Ils posent un son underground, sale mais très audible, renvoyant un peu au black du début des années 90. Et ça marche super bien. Le son renvoie plus à un son de cathédrale, donnant un coté un peu blasphématoire aux titres. Certes peu de moyens, mais bien géré!
Les thématique du combo tournent autour de trois axes, découlant de leur lieu de vie. La religion est une cible du groupe, refusant la vision imposée du christianisme. Joie de vivre au programme aussi en attaquant, outre les travers religieux, des aspects moins spirituel et plus concrets, explorant l'histoire et l'oppression (l'apartheid et tout ça...), thème collant bien aussi au black.
Becoming est aussi un tour de force, le batteur d'origine ayant quitté le groupe en 2016 et le poste est repris par Belgaroth, alors guitariste du groupe et ce changement est aussi du sang neuf pour la composition de Demogoroth Satanum, avec des tempos comme dit plus haut plus lourds, pour mieux se niquer les cervicales. Le groupe ne cherche pas nécessairement la rapidité mais une efficacité et une violence contrôlées en usant des biais différents.
Et Demogoroth Satanum est aussi un peu l'arbre qui cache la forêt, Thronumgoroth Diabolus Antikristus œuvrant aussi dans d'autres groupes: Demigod SA et Shrine ov Belial, deux autres projets de black metal à l'approche différente: Shrine ov Belial (1 ep et deux split) est un projet solo de black dépressif atmosphérique assez poisseux où il aborde la souffrance, la dépression et le coté spirituel, selon son point de vue. Demigod SA explore les mêmes thèmes, avec un black plus rapide et abrassif, nettement plus occulte dans la forme (ne serait-ce que le chant). Et laisse entrevoir un putain de potentiel et un besoin d'exutoire pour notre charmant personnage.
Je parlais d'arbres qui cache la forêt car il est certain que d'autres groupes de black existent ou doivent émerger dans ce coin, en plus des autres groupes foulant déjà le sol de l'état, pas nécessairement présent dans les entrailles des sites (Boargasm, Hexe, Vermin, Vomit cake...).
On commence donc avec les cinq gars de DEMOGOROTH SATANUM, un groupe sud africain de la province de Gauteng, là où se situe Johannesburg, la capitale, que j'ai pu découvrir via un reportage sur le Gorofest (un festival de metal au Mozambique dont s'occupe un certain Goro, depuis 2007) et un suivi du groupe. Et le groupe est originiare de Soweto, un quartier noir devenant plus 'populaire' à notre époque mais avec des poches d'habitations proche du bidonville où la vie n'est pas si simple. Et c'est là, dans un contexte proche du pourri (genre même le no futur punk est cool à coté). Gangs, trafic de drogues, meurtres, viols... joie de vivre au raz du sol. Avec une petite moyenne de 57 meurtres par jour en Afrique du Sud (plus marqué dans les township comme, justement Soweto). Ajoutons un taux de chômage explosant les plafonds, avec 27% et une crise économique qui plonge le pays dans la récession. Et pour compléter le tableau, le christianisme y est très implanter et impose une façon de vivre. Sans oublier l'histoire avec l'Apartheid et une sorte de guerre xénophobe qui sévit actuellement, pour finaliser le tableau. Même les ultra dépressifs refuseraient d'y vivre. Bref. Donc pas si populaire au final (ceux qui le kiffent chez les riches... un truc m'échappe...).
Et dans ce contexte, certains ont décidé de pouvoir sortir quelque chose de positif de ce marécage social. Et c'est le cas de Brian Mngabi, alias Thronumgoroth Diabolus Antikristus, guitariste et fondateur de Demogoroth Satanum. Et aussi avec une grosse paire de couille car faire du black metal dans un contexte religieux assez contraignant, en étant noir et en pissant sur les conventions en plus... Et ce terreau est un contexte idéal pour ce groupe.
Mais en plus, en étant productif quand même. Car entre la formation en 2009 et 2018, il y a quelques enregistrement:
- flesh viaticum to a dying god, 2010. Démo 2 titres
- True black, 2012. Ep 8 titres
- Kingdom ov hell, 2014. Single
- Becoming, 2018. Ep 4 titres
Le groupe évolue dans un black metal pas très sain. L'évolution est sensible entre les Ep (impossible de chopper la démo), aussi bien dans la musique que dans la qualité sonore. Le groupe passe d'un black metal agressif mais de facture assez classique à une forme plus travaillée, lorgnant vers des passages plus atmosphériques mais restant diablement agressifs, même au travers d'un tempo plus lourd, pour se démonter les cervicales.
On a plus de lignes mélodiques, qui se superposent à un mur massif de guitare typique du black. Le rendu fonctionne bougrement bien.
La voix aussi devient plus black, évoquant vaguement celle de Dany de Craddle, peut être du à l'enregistrement, assez raw mais sans être immonde. Ils posent un son underground, sale mais très audible, renvoyant un peu au black du début des années 90. Et ça marche super bien. Le son renvoie plus à un son de cathédrale, donnant un coté un peu blasphématoire aux titres. Certes peu de moyens, mais bien géré!
Les thématique du combo tournent autour de trois axes, découlant de leur lieu de vie. La religion est une cible du groupe, refusant la vision imposée du christianisme. Joie de vivre au programme aussi en attaquant, outre les travers religieux, des aspects moins spirituel et plus concrets, explorant l'histoire et l'oppression (l'apartheid et tout ça...), thème collant bien aussi au black.
Becoming est aussi un tour de force, le batteur d'origine ayant quitté le groupe en 2016 et le poste est repris par Belgaroth, alors guitariste du groupe et ce changement est aussi du sang neuf pour la composition de Demogoroth Satanum, avec des tempos comme dit plus haut plus lourds, pour mieux se niquer les cervicales. Le groupe ne cherche pas nécessairement la rapidité mais une efficacité et une violence contrôlées en usant des biais différents.
Et Demogoroth Satanum est aussi un peu l'arbre qui cache la forêt, Thronumgoroth Diabolus Antikristus œuvrant aussi dans d'autres groupes: Demigod SA et Shrine ov Belial, deux autres projets de black metal à l'approche différente: Shrine ov Belial (1 ep et deux split) est un projet solo de black dépressif atmosphérique assez poisseux où il aborde la souffrance, la dépression et le coté spirituel, selon son point de vue. Demigod SA explore les mêmes thèmes, avec un black plus rapide et abrassif, nettement plus occulte dans la forme (ne serait-ce que le chant). Et laisse entrevoir un putain de potentiel et un besoin d'exutoire pour notre charmant personnage.
Je parlais d'arbres qui cache la forêt car il est certain que d'autres groupes de black existent ou doivent émerger dans ce coin, en plus des autres groupes foulant déjà le sol de l'état, pas nécessairement présent dans les entrailles des sites (Boargasm, Hexe, Vermin, Vomit cake...).
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