FAST BLACK ATTACK



FAST BLACK ATTACK au Kjbi (le Crès) les 21 et 22 septembre 2018


En cet fin d'été, le Kjbi a décidé de faire les choses en grand pour lui dire au revoir et bien finir cette saison chaude comme une braise. Il a donc été programmer un festival qui a envoyé le pâté, la cassolette, la cuisinière et le four avec dans la gueule des personnes ayant fait le déplacement. Et avec l'affiche proposé, ça en valait le détour, puisqu'il y en avait pour tous les goûts.
Vendredi 21 septembre: il fait chaud dehors (puis ce sera à l'intérieur) et un public clairsemé.
A 20h15 pétante, F.A.S.P. commence son show. Il s'agit d'un duo de harshnoise, style qui est ma limite et me passe loin (pour vous situer: la distance entre ton PC et la frontière la plus proche) au-dessus de la tête. Il y en a qui ont écouté, d'autres étaient dehors. C'était donc un set de duo harshnoise avec triturage de potards. Voilà. Les amateurs du genre devraient y jeter une oreille si ils ne connaissent point.
SKULLSTORM enchaîne derrière. Et là, c'est pas la même. Je me retrouve en zone plus conventionnelle. Le quatuor montpelliérain offre un crust hardcore. On retrouve du coup plus de monde devant la scène, sans doute plus sensible à ce que propose le groupe. C'est assez brut, énergique et très accrocheur, avec des titres puissant et qui donnent envie de remuer. Et ça va à l'essentiel: défourailler. Une bonne découverte pour moi.
Puis les grenoblois de SATAN prennent la place. Et là aussi, ils ne sont pas venus pour rire ou faire du tourisme (quoique... on peut joindre les deux...) ni de la figuration. Satan, pour ceux qui ne connaîtraient point, propose un punk débridé mélangé à du black. Le résultat est forcément explosif et le set du combo est assez bestial. Le groupe balance tout, dans le but de simplement faire comprendre que l'on est pas ici pour faire de la dentelle, assis au coin d'un feu de bois. Le coté black colle parfaitement avec la chaleur dans la salle. Sans doute aussi le monde devant la scène qui chauffe (le monde, pas la scène).
BRUTAL BLUES prend la place de Satan. Le duo nous vient tout droit de Norvège. Il balance sans le moindre avertissement un flot de grind bourrin, sans temps mort. Ca va vite, ça doit aller vite et ça ira vite. C'est assez intense et le groupe offre ainsi une continuité dans la montée en puissance de la folie et de la violence tout au long de la soirée. Certes que deux, mais putain, bien énervé. Devant la scène, il y a un regroupement de plus de 2 personnes (entre 2 et 150, plus dans une fourchette raisonnable) et quelques excités aussi. C'est bon enfant, comme pour les autres groupes.
Enfin, le clou de la soirée, venant de tout là-bas, de l'autre coté de la Terre, plus exactement du Japon et exactement de Tokyo. SETE STAR SEPT est là et le duo va livrer un set complètement fou, ultra intense de 20 minutes environ, à vu de nez et sans montre. Et on est pas déçu de la prestation schizophrénique de Kae (la bassiste, complètement possédée) ni de Kiyasu, qui derrière sa batterie assure aussi le show. C'est barré, violent, ça va vite. Leur nutscore (pour moi, c'est du putain de grind qui déchire) fait mouche. Sans doute le concert le plus barré du festival (mais pas le plus barré du duo) où la folie a fusionné avec la musique pour accoucher d'un moment dingue!

Un premier soir complètement fou, au regret de peu de personnes étant venues.

Samedi 22 septembre 2018: en arrivant, il y a plus de monde et plus de vent que la veille. Coïncidence (j'ai un doute...)? Dans la salle ça a ressemblé à une guerre, en plus joviale et moins démembrements.
MUTILATION OF MIND ouvre les hostilités de ce second soir, plus resserré musicalement. MOM est de Montpellier et le trio (car ils sont 3). J'y découvre un autre groupe de Max (Zoldier Noiz, All Borders Kill...). Le set est certes court mais putain, c'est bon. Un death grind qui n'est pas là pour faire de la figuration. Premier concert ce soir là et le groupe est carré. Leur death grind est brutal, agressive, oserai-je abrasive (ou n'ose-je pas?). Bonne découverte et claque pour commencer la soirée!
P.O.R.C prend la suite et on ne change pas la recette. Les Pontoisiens ne font pas dans la tendresse et balance leur brutal death teinté de grind sans fioriture, ni temps mort, dans la bonne humeur, en pensant à s'hydrater (un conseil médical lorsqu'il fait chaud) au rhum (ça fait vacances). Même si c'est bon enfant, le set est carré et leur musique s'avère très intense et est idéal pour laminer la salle qui s'excite drôlement. Grosse claque, la légende dit vrai: le groupe butte! Le trio a de sacrées cartouches en réserves.
VLAAR enchaîne à leur suite. On change de registre et on se retrouve avec cinq personnes dont deux dames. Une sur scène (la bassiste) et la seconde au chant, dans la salle, chant répartis avec un des gars, offrant un ensemble de voix intéressant et accrocheur. Le groupe propose un crust mélodique qui fait mouche, porté par des mélodies assez mélancoliques sans oublier néanmoins une hargne et une contestation lié au genre. Mais putain, ça fait mouche, entre la voix écorchée du gars et celle qui agressive de la dame. Le groupe offre lui aussi un set qui est efficace, même entre un groupe de brutal death grind et de grind.
La soirée est avancé et arrive les derniers furieux de la soirée. WARFUCK, ce duo délicat et sensible prend position. Et ça va être la grosse guerre, genre les autres guerres, c'est du pipi de chat. Ha oui, Warfuck, pour ceux qui ne connaîtraient pas, c'est du gros grind bien agressive. C'est ultra intense, violent de telle manière que même la censure se cache. Pas de temps mort, le duo envoie et débite à fond, pour ne pas laisser de répit aux furieux dans la salle. Du blast, rien que du blast et de la violence. Et peut-être un bisou à la fin.

Le Kjbi a fait très fort avec ce festival pointu pour les furieux! Chapeau bas! Et fallait vraiment y être.



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