Interview Supplices




Supplices, jeune groupe de black metal avec une touche d'ambient (mais pas que ça, ce serait trop restrictif) a joué le jeu de l'interview et le groupe vous livre ses réponses, nous apportant beaucoup d'infos intéressantes, qui nous éclaire un peu plus le groupe. J'ai faillit me perdre un peu avec les couleurs des noms mais bon, ça devrait aller. A lire avec une bonne bière (ou jus de fruit, cristalline, vin, vodka...)! Photos venant du facebook


1- Bonjour à vous, jeunes ménestrels (et là, ça colle bien ce mot au groupe…) un tantinet énervés ! Présentez-nous donc, en quelques chapitres palpitants, avec moult rebondissements, votre groupe Supplices ! 

Svart (Guitariste Rythmique) : Bonjour à toi Benoit et aux lecteurs, c’est un grand plaisir d’avoir pu recevoir une chronique qualitative de ta part sur notre premier album. C’est également un grand plaisir pour nous tous d’avoir la chance de pouvoir être interviewés.

Installez-vous confortablement dans votre lit, canapé, chiotte car aujourd’hui on est complet et précis sur des réponses à des questions qualitatives.

 Supplices a démarré tout d’abord sans réel nom. C’est parti de plusieurs projets en parallèle que j’avais avec Nosos (chanteur et instrumentiste traditionnel) sur des années mais qui n’arrivaient jamais à aboutir en quelque chose de concret et stable. On ne « surfait » pas sur les inspirations Black, on jouait un peu sur tous les styles musicaux. Un jour, dans son appartement en Espagne lors d’un séjour de ma part, nous avons décidé en été 2015 de faire du Black Metal à deux sans prise de tête (c’était aussi un de mes rêves). On a mixé deux de nos riffs et avons joué ensemble le tout (moi à la guitare et lui à la batterie). Après quelques arrangements que j’ai effectué sur la structure et sur l’ajout d’une guitare mélodique et d’une basse, ces riffs donneront le morceau « Âme Impie » qui est sur notre démo éponyme de 2018. Mais ce n’est vraiment que plus tard que j’ai décidé de fonder un réel groupe de Black Metal, vers l’été 2017 avec deux amis de confiance en plus de Nosos : Ulfberht (basse) et Yersinius (chant guttural). Nous en avons profité pour définir le nom de notre projet qui est celui que tu connais. Jääsade (guitare lead) que l’on connait tous bien (surtout pour Nosos et moi car il a participé à certains de ces fameux projets n’ayant jamais aboutis avant Supplices) nous a rejoint vers fin 2017. C’est en Février 2018 par l’initiative de Yersinius qu’Omega (batteur) compléta notre formation. Comme tu l’as compris, nous venons d’horizons un peu dispersés dans l’Occitanie. Nous avons concrétisé la formation sur Perpignan au départ, puis au fil du temps le mot Occitanie (juste pour nous arranger avec les salles éloignées) est venu pour localiser notre groupe. Ça nous convient. Mais j’imagine déjà la surprise des gens quand on écrira un jour en catalan (rires).

Je m’occupe principalement de faire un espèce de leader interne à Supplices que ce soit dans le travail en répétition, le management et la communication ainsi que toutes les propositions et décisions financières. La formation est pour ainsi vraiment solide. Bien qu’à l’origine avec Ulfberht et Nosos des premières compositions (dont celles d’Alogie Funèbre), notre démo éponyme est totalement autoproduite par mes soins et enregistrée directement chez moi. Tout le monde a pu venir jouer et enregistrer sa partie. La démo sort le 14 Juillet 2018 (disponible en format physique sur commande sur notre bandcamp) et le 21 on enchaîne notre première scène sur Nîmes aux côtés de Seules les Mortes et de Lecks inc. Ce fut apparemment une véritable claque tant pour ceux qui sont venus nous écouter que pour nous-mêmes, on a vraiment bien kiffé ce concert on s’était tous donné du mieux qu’on pouvait. Bon, bien évidemment il y a eu beaucoup de choses à redire ! Mais comme nous venons presque tous du milieu de la scène ou de projets studios, ce n’est pas difficile de faire converger sérieux et travail attendu que ce soit en répétition ou en concert. Non vraiment je n’ai pas à me plaindre, vu qu’on arrive vraiment à se coordonner musicalement on rigole aussi bien souvent. On est pour ainsi dire soudé entre nous et je pense que c’est l’une des clefs de réussite pour n’importe quel groupe autant amateur que professionnel.

Grâce à un contact de longue date, on est redirigé vers Roman qui est un ami en commun pour pouvoir enregistrer dans le studio de L’Idem notre premier album « Alogie Funèbre ». L’album sort en format digital (disponible sur notre bandcamp) lors de notre second concert à Toulouse avec Lecks inc, Supremacy et Varkodya. Roman et Benjamin nous assistent également comme ingénieurs du son et lumière. Nous signons chez le label The Ritual Production (un très grand merci à Jasper et à Kainsmal pour la redirection) pour concrétiser notre album et le sortir en format digipack. A ce jour,
500 copies ont vu le jour aujourd’hui même (et sont enfin disponibles en format physique du coup). Nous avons sorti Yersinius du groupe ce mois de Mai pour des raisons personnelles mais nous conservons toujours notre sympathie à son égard et lui réciproquement. Il sera là ce 13 Juillet 2019 lors de notre concert au London Tavern pour un concert d’adieu. La suite... il faut lire l’interview 😉. 



2- Pourquoi ce nom Supplices, justement ? Et pourquoi un s à la fin ? Pour le coté qu’un supplice seul c’est nul ? Une allégorie subtile ? 

Svart : Personnellement j’y vois pleins d’interprétation quand on parle du supplice. C’était déjà un mot qui nous parlait beaucoup avec Nosos en plus d’être un mot français. C’est très vague et les thèmes à explorer restent encore vastes. Ça peut concerner notre monde, la religion, des événements dans la vie, des périodes où même un mot pour se lamenter. C’est pour ça que moi, Svartabite (petit surnom intime entre nous), fait chier Nosos à foutre un pluriel car je ne pense pas que ça peut se limiter à une seule interprétation. On aime bien faire réfléchir et ta question vient de me prouver que ça fait mouche.

Le désir d’avoir voulu écrire en français était quasi instantané pour ma part. J’associe énormément le Black Metal à un rapport d’authenticité. De plus, notre histoire, notre langue et notre culture est vraiment riche pour justement pouvoir parler de l’ancien temps. J’apprécie beaucoup par exemple ce que fait le groupe Forteresse pour la promotion de l’histoire du Québec. Pour Nosos, ce sentiment de vouloir aussi écrire en français se renforce parce qu’à Perpignan (là où nous sommes originaires), il y a un groupe de Heavy qui s’appelle Tentation qui a donné cette envie d’écouter du Heavy en français dont forcément du Sortilège.


3- Vous avez fait le choix du black metal. C’est votre choix (dixit Evelyne Thomas(te?)). a) Pourquoi ce genre ? Par amour ? Ou plus logique vu votre concept (sur lequel je vais revenir) ? Ou non, du tout, hasard d’un jeu de dés ? 

  Svart : On ne choisit pas vraiment d’aimer ou non de manière générale et ça vaut pour la musique. Pour résumer, on peut dire que c’est le Black Metal qui est venu à chacun d’entre nous par sa propre porte. Avec tous les membres de Supplices on s’y retrouve et on s’y identifie bien. Je suis très attaché à ce que peut évoquer une musique tant dans les textes que dans l’instrumental. Personnellement, j’écoutais peu de Metal et quand j’ai découvert ce style bien que jeune, j’ai tout de suite accroché. Il y avait cette envie d’en faire un jour parce que vraiment un style spécial. Avec Nosos, on s’accorde à dire c’est un excellent style musical qui permet d’évoquer des sentiments et aucun autre style ne transmet autant. De plus, pour revenir sur mes dires plus haut, c’est un style qui est fermé sur les premiers abords (même dans la communauté Metal), mais quand on s’y intéresse et qu’on essaye de comprendre le Black Metal, c’est un univers très explicite et à mon sens authentique. On est sur de l’essence même de la musicalité. Pour résumer, on fait du Black Metal parce qu’au final ce qu’on fait avec Supplices ne pouvait être que du Black Metal.


b) Il y a des parties où un coté ambient surnage. Cette particularité est-elle aussi lié au concept ou non, du tout, point du tout mon seigneur, c’est juste pour enrichir la musique ? 

  Svart : J’ai longtemps écouté du Tenebrosus (dont l’excellent Lost and Forgotten) ou du Nargaroth et j’étais vraiment tombé amoureux du Black Ambient. J’ai voulu à mon tour et à notre façon retransmettre une atmosphère qui couperait pendant un certain temps l’auditeur de tout ce qui l’entoure dont le temps lui-même. On voulait faire immerger ceux qui nous écoutent dans nos musiques et c’est un défi que l’on s’amuse à se lancer dans les compositions
elles-mêmes dans certains moments où on ne s’y attend pas forcément (comme dans Infection Macabre). C’est aussi ce qui nous pousse dans la composition et nous force à nous dépasser, j’adore ça. Et quand ça nous plait tous, vu qu’on essaye de rendre quelque chose qui évoque, on prend un pied monstrueux.

  Dans notre thème lyrique, on parle pas mal de Moyen-Âge. Mais c’est au final une image qui permet d’illustrer des thèmes de la vie de tous les jours, des hommages etc. L’ambient c’est une bonne barque pour traverser les enfers. En fait, on se met tous d’accord avec Ulfberht pour dire que ce côté ambient est la base même de Supplices. C’est exactement l’effet que l’on recherchait.


c) Il y a aussi un coté qui rappelle la musique médiévale (du moins l’idée que l’on peut s’en faire). Quel élément vous a guidé vers ce choix, qui permet un peu de vous singulariser ? 

  Svart : On voulait comme dit ci-dessus parler d’événements et de faits qu’a vécu notre pays. Je vois beaucoup de groupes québécois le faire, mais pas assez dans le milieu français. C’est une façon de nous détacher du lot. On n’avait cependant pas prévu du tout le bouzouki, c’est un instrument que venait d’acquérir Nosos à l’occasion car c’est un acheteur compulsif.



3- Le black que vous jouez recèle pas mal de recoins à découvrir à l’écoute, notamment un coté mélancolique ainsi qu’un coté résigné (tout ne serait-il qu’inéluctable?) et une certaine noirceur. Est-ce que ces aspects se sont imposés d’eux-mêmes ou sont-ils plus le fruit d’une réflexion, par rapport à votre vision du black ? 

Svart : Le côté résigné est sans doute la partie la plus importante. On s’accorde tous à dire que c’est quelque chose qui est venu avec le temps et de l’expérience de chacun de nos musiciens dans le milieu. Comme le milieu du Black Metal est très vaste, chacun vient de son horizon compléter un profil avec des fragments d’un peu tout. Ça fait converger vers un ensemble construit et quelque chose d’enrichi à notre sens (il faut bien évidemment que ça soit pertinent, nous ne sommes pas très adeptes du patchwork). Il y a évidemment un début à tout, et nos premières compositions n’ont rien à voir avec celles que l’on avance dans le temps (y compris celles que l’on garde dans un futur proche). C’est quand on a vu qu’on pouvait en faire quelque chose de concret et de cohérent qu’on a décidé de se baser sur ça. Comme dit plus haut, on cherche à communiquer avec le public et à lui transmettre quelque chose plutôt que de lui servir de la musique un plateau d’argent sans qu’elle ait pour autant de la saveur. C’est là que le côté mélancolique (qui se renforcera dans nos futures compositions) joue le rôle de la saveur agrémenté avec de la noirceur.

Omega : Déjà notre façon de décrire est très influencée par notre état d’âme au moment même où nous composons (non, nous ne sommes pas dépressifs (rires)). C’est juste que contrairement au commun des mortels, je pense que pour ma part et pour quelques autres membres du groupe, nous ne voyons pas la vie comme étant un long fleuve tranquille où l'on fait notre chemin à l'eau de rose. Personnellement, j'aime tout ce qui est sombre, glauque, occulte, ésotérique, mystique... Les mélodies joyeuses que l'on retrouve dans les chansons pop qui parlent de « dance » et de « love » à longueur de temps ne provoquent aucun plaisir, ni à l'oreille, ni tout court. C'est immonde. La vie c'est pas ça. Tu as des moments joyeux, comme ton anniversaire, tes soirées entre potes etc. Mais au fond de tout ça, il n'y a que superficialité, douleur, maladie, peine et mort. (Ok, j'arrête mon côté misanthrope, haha !).




4- Bon, on va évoquer un peu votre album, ‘Alogie Funèbre’ qui est votre premier album (après une démo l’année dernière). Il en ressort donc le mélange évoqué aux questions précédentes mais qui me semble plus affirmé. Votre démo ne vous aurait-elle pas permis d’avoir une vision plus globale (par un recul via votre démo) , afin de vous diriger plus vers vos ressentis et envies ? 

Svart : En vérité, Alogie Funèbre est un recueil de pas mal de musiques écrites à l’époque de notre démo. Le plus gros travail avec l’enregistrement (merci beaucoup Roman, un ingé son exceptionnel) était surtout le réarrangement de mon chef de beaucoup de ces compositions. Pas mal d’entre elles devaient durer la moitié de leur temps actuel ou alors la structure (voire les gammes ou les lignées mélodiques) n’étaient clairement pas les mêmes. Il en va de même pour certaines paroles. Un excellent exemple que j’ai en tête : Ces Plaisirs Violents. Ce morceau était composé à l’époque par Ulfberht et s’appelait « Mausolée Hurlant ». J’ai réarrangé toute la structure du mieux que j’ai pu pour rendre le morceau intéressant et surprenant, j’ai même ajouté la partie du refrain. Les paroles écrites à l’époque où Yersinius devait la chanter ont été changées par Nosos où Yersi lui a laissé volontairement le morceau car il le trouvait moins parlant que lui. A l’enregistrement, cet espèce d’arpège un peu crade qui m’évoque un peu l’aspect de la décomposition et de la mort au sens propre, je devais le jouer note à note à la base. Ça me convient davantage ainsi. On a réussi à rendre Ces Plaisirs Violents comme un morceau étrange et surprenant même pour nous, et on a fini par l’aimer de plus en plus.


6- Ha ben tiens, justement, puisque l’on parle de ressenti, c’est un aspect important de votre album (en y ajoutant un coté émotionnel marqué). Est-ce pour vous un moyen dont vous envisagiez l’utilité comme moyen d’embarquer avec vous l’auditeur ? 

 Svart : Exactement. Le ressenti de l’auditeur est essentiel et le côté émotionnel marqué pour reprendre tes dires, nous permet de plonger l’audimat dans notre univers. Si l’auditeur ne voyage pas, s’il ne « philosophe » pas un minimum avec notre musique alors on a raté notre coup. On ne cherche pas forcément les choses les plus complexes quand on parle de « philosopher », mais qu’au moins l’auditeur quand il écoute notre musique ça lui fait penser à quelque chose, ça le fait se questionner ou même évoquer des choses (par les sens et donc par le ressenti et les sensations, ou alors sur l’aspect pur et dur de la musique comme l’analyse du contexte par exemple). Quoiqu’il en soit, même si on ne plait mais qu’on évoque quand même quelque chose, on a quand même réussi à transmettre et c’est tout ce qui compte pour nous. Encore une fois, on ne sert pas de la musique sur un plateau d’argent et il ne faut pas qu’on le ressente comme tel non plus.



7- L’album alterne aussi avec des phases brutales, parfois mêlé de passages tirant vers l’ambient, offrant un contraste. Était-ce un parti pris et assumé, pour justement jouer sur ce contraste et proposé quelque chose d’affiné ? Ou est-ce simplement la vision vous avez de la musique ? 

 Svart : C’est un parti pris et assumé. Yersinius aimait bien le côté explicite musical, le but était la recherche de la beauté à travers les piquants de ses écrits. Nosos quant à lui fait l’exact contraire en y abordant le côté implicite et poétique pour y décrire quelque chose d’explicite où un événement historique. Les deux chanteurs se complétaient bien dans les chansons à mon sens et pouvaient donner un rythme dans l’album et même nos concerts un peu comme des actes entremêlés. C’est vraiment aussi un point fort que je voulais mettre en avant dans Supplices : mêler l’explicite à l’implicite et vice versa. Notre variété, c’est ce qui fait que j’arrive à explorer tout ce que j’aime dans Supplices sans pour autant me borner à un contexte ou des paroles abordées de façon très similaires avec les mêmes aspects. C’est un point fort de Supplices à mon sens.

   Pour ceux qui suivent Supplices de près depuis le début, ils savent très bien différencier quand c’est Yersinius qui chante de quand c’est Nosos. Et pour ceux qui encore nous suivent d’encore plus près, ils arrivent à reconnaitre de qui il s’agit au chant juste à travers la signature vocale.

  8- Le concept que vous avez est très intéressant, s’articulant au moyen-âge et des périodes de peste en Europe, au 14è siècle. Est-ce un choix juste pour pouvoir vous détacher des nombreuses formations de black ou est-ce lié plus à un intérêt pour cette période, assez particulière et qui est assez puissante dans notre vision moderne de celle-ci ? 

 Svart et Nosos : Le 14e siècle est un siècle très important pour l’histoire de la France (et même à l’échelle des autres pays d’Europe dont notamment l’Italie, lieu d’où provient la Peste Noire que l’on connait en Europe). Plus tôt, on parlait de faire voyager l’auditeur. Le 14e est un siècle de choix car c’est un siècle qui marqua les esprits d’une profonde tristesse voire même de détresse dans la civilisation européenne, et ça donne une force à notre musique.


9- Vous explorer pas mal d’aspects (vie quotidienne, emprise de la religion, tabous de l’époque…).  a) Comment avez-vous décider de choisir justement ces aspects en particulier ?

 Svart : On est certes pas mal organisés et planifiés sur des thématiques, sauf en ce qui concerne les sujets. Quand on compose, du moins de mon côté, je fais comme je le sens et je me note les riffs qui viennent spontanément, j’en fais toujours quelque chose. Ce n’est pas forcément planifié non plus à l’avance quand j’ai une idée qui me vient d’un coup. Il en va de même sur les contextes et les paroles de chansons pour les chanteurs. C’est ça qui est beau avec l’inspiration, on ne sait jamais quand ça va arriver.

 b) Est-ce en fait un concept que vous mènerez sur le long terme, vous permettant d’explorer à loisirs cet période ? 

 Svart : Le Moyen-Âge, ère de l’obscurantisme affirmé, est clairement une source d’inspiration pour la musique Black Metal en général et on a réellement choisir ce domaine pour cette raison. On compte rester sur cette thématique, mais on dirige de plus en plus Supplices vers quelque chose de plus rurale et en engageant nos chansons sur des thèmes un peu plus actuelles transposées dans le passé de façon subliminales (ou .. l’inverse ! écoutez bien sur toute la durée de la chanson Ces Plaisirs Violents !). On peut dire que les temps anciens resteront quand même quoiqu’il arrive la thématique même de Supplices.

 c) Usez-vous de votre imaginaire de la période ou avez-vous creusé cette période, via des recherches (ou peut-être l’un de vous étant dans le domaine de l’Histoire) ? 

Nosos : Un peu des deux. C’est important d’être calé sur le contexte historique (ex : Au Bûcher avec Jacques de Molay), mais l’imaginaire nous permet de raconter simplement des histoires, ce genre de truc qu’on pourrait entendre au coin d’un feu. C’est bizarre mais tout en restant dans le Black, j’adore ces morceaux parce que je les trouve apaisants.



10- Le chant se partage entre deux personnes (bon là, du coup, c’est compliqué puisque le chanteur principal va quitter le groupe…), alternant ainsi des phases très différentes mais qui se complètent dans la globalité et qui offre un prisme intéressant pour le concept. a) Comment vous est venu le choix de deux chanteurs ? Un besoin d’offrir une variation, à l’instar de la musique ?

   Ulfberht : En fait, ce n’était pas vraiment prévu on a juste adapté par la suite. A l’origine, Nosos était notre batteur. Mais ayant perdu en batterie, il a pris le rôle au départ de second chanteur (maintenant le chant est devenu la place prédominante au même titre que Yersinius) et Omega nous a rejoint comme batteur beaucoup plus tard.

  Svart : Du coup ça va reprendre un peu ce que j’ai dit plus haut concernant le rôle des deux chanteurs, mais allons-y : tu as dit exactement ce que j’ai expliqué plus haut ! Je suis vraiment content que ça ressorte dans tes questions, elles sont qualitatives et de plus tu saisis vraiment bien le concept global de Supplices. Au tout départ, Yersi et Nosos étaient des potes comme j’ai pu le sous-entendre et j’avais envie d’intégrer les deux au projet. J’en profite pour dire que le fait que nous ayons émincé Yersinius du projet est juste parce qu’on a fait le point ensemble et que de sa situation personnelle, Supplices ne pouvait plus être assumé de son côté. Nous conservons toujours notre sympathie. Pour revenir sur le côté musical il travaillait dans l’explicite tandis que Nosos se charge de l’implicite poétique. En ce qui concerne Nosos et son ressenti, il pourra t’en dire plus sur son rôle.

 Nosos : J’ai commencé par faire des chœurs (notamment sur le refrain des Répurgateurs sur la démo éponyme), puis j’ai écrit des morceaux. Je pense que les autres membres ont dû se dire que c’était cool d’apporter un peu de poésie et de mélancolie dans le tout, puis je suis passé réellement chanteur aux côtés de Yersinius.

b) Les chants sont en français (pratique, car on capte de suite le sens !!). Choix obligé car quiche en anglais ou c’est beaucoup plus compliqué de ça et implique beaucoup d’éléments fascinants dont vous allez tout révéler ? 

  Ulfberht : Le chant en français était une évidence pour nous. Après tout, nous parlons des conditions de vie du Royaume de France et bien qu’au début je n’étais pas très emballé, je trouve le rendu super avec des paroles en français.

 Nosos : C’est un parti pris. On parle bien anglais mine de rien, mais on voulait un truc qui évoque la campagne française comme l’a sous-entendu Ulfberht. On ne pouvait pas le faire en anglais.

c) Le chant ne serait-il pas en fait deux visions différentes qui au final se complètent ? 

 Nosos : Avec Yersinius, on a une vision très différente de notre musique. Enfin, je pense. Lui il aime bien le pogo tout ça, moi je pense que c’est de la merde et que les gens devraient écouter la musique. Au final c’était pas mal d’être deux parce que je ne suis pas très showman. On verra comment ça ira par la suite.

d) Allez-vous rester sur une formule à un seul chanteur ? 

    Svart : Oui. J’ai déjà reçu plusieurs propositions, mais je n’en retiendrai aucune. J’ai la philosophie qu’un groupe doit se tenir avec le line-up le plus fidèle possible (toujours ce rapport à l’authenticité me concernant). On s’est mis d’accord sur ça. On est tous d’accord que même si on voulait en intégrer un second, pour remplacer Yersinius, il faudrait réhabituer le public à une nouvelle figure (surtout pour un chanteur). De plus, si un chanteur nous rejoignait, il lui faudrait du temps pour apprendre toutes nos paroles, connaitre la direction musicale de Supplices, faire converger les idéologies, s’adapter aux membres (surtout Nosos vu qu’il complétera le chant) etc. Ça serait très chronophage, ça ralentirait notre cadence, stress supplémentaire pour rien et je n’ai pas envie qu’on revienne en arrière sur des morceaux de presque 3 ans maintenant.  Ce que l’on pense faire en revanche, c’est déléguer des lignes de chants de certains passages voir peut-être certaines musiques à d’autres membres du groupe (je pense que ça ira plus dans le live sur des vieilles chansons pour le coup). Je pense notamment à Omega et à moi-même… à voir comment ça rendra.

11- Bon évidemment, qui dit chants dit paroles (hormis des exceptions hormis dans certains styles musicaux utilisant le chant comme un moyen de renforcer la violence). a) Qui est derrière les paroles et comment avez-vous mené le travail les concernant ? 

  Nosos : Je m’occupe des paroles des morceaux où je chante, sauf quand on chante ensemble avec Yersinius sur Gel Mortuaire où c’est lui qui les a écrits. Certaines ont été écrites par Océane, mon alpha et mon omega (non je ne parle pas du batteur !).

 Svart : En ce qui concerne Yersinius du peu où j’ai travaillé les paroles à ses côtés (notamment pour Ode à l’Agonie où j’ai réadapté un peu les couplets), il travaillait au début dans un cadre qui lui était imposé. Par exemple, il traitait du côté charnel et de l’attrait du gore et de la mort à travers les pestiférés ou la décomposition elle-même. Pour Les Répurgateurs, il traite de l’inquisition à travers la peste. Ode à l’Agonie parle d’une personne au fond de tout et qui essaye de se persuader que la rédemption est la seule option qui lui reste. Tourmentée par le passé houleux des casus belli des guerres à caractère religieux, il en devient déchiré et restitue des mots clefs concernant justement le passé de cette religion jusqu’à la décrire.  Plus récemment avant son départ, sur les derniers morceaux, il avait travaillé sans pour autant se fixer de cadre comme c’était le cas au début, mais sa manière d’écrire pour le coup ne convenaient pas forcément avec certains nouveaux morceaux et l’évolution que prend Supplices.

b) Quels thèmes abordez-vous plus en détails ? 

  Nosos : J’aime bien raconter des histoires.  Douce Amie parle du regret d’avoir perdu quelque chose uniquement par notre faute, pas forcément l’amour, ça reste interprétable. Au Bûcher est plus historique avec le dernier Ordre des templiers. Ces Plaisirs Violents c’est… spécial. Cette chanson nous a permis de faire un lien étrange entre sexualité et torture et c’était intéressant. J’aime bien glisser de la théologie, des passages d’écrits sacrés etc. Là sur le prochain album on va un peu se pencher sur la tragédie, sur le dantesque etc. Après il y a un deuxième thème qui est plus engagé. J’aimerai bien parler du suicide dans le milieu de l’agriculture en France (spoiler, c’est déjà fait).

c) Quels sont ceux qui vous paraissent primordiaux vis-à-vis de votre concept ? 

  Nosos : Avec mon égo surdimensionné je dirai que les thèmes les plus pertinents sont ceux traités avec plus de poésie, si on y met plus de tact c’est que c’est important.

 Svart : Pour ma part, poétique ou non, j’aimais bien la beauté à travers l’horreur que reflétait bien Yersinius. J’espère qu’à l’avenir on retrouvera de ça aussi dans Supplices. C’est vraiment intéressant car ce n’est pas évident et je le prends aussi comme un défi. Et j’aime les défis (et faire chier Nosos aussi mais bon ça c’est en intimité).



12- L’illustration de la pochette est superbe, bien qu’en noir et blanc. Elle reprend des codes que l’on retrouve dans les titres. Qui est derrière celle-ci ? A-t-elle une signification cachée, genre un truc mystique et tout ? Ou non, c’est juste pour égayer ? 

  Svart : L’idée est réfléchie avec tout le monde dès que j’ai énoncé qu’il fallait se poser et en discuter. Le masque du médecin de la peste est présent pour rappeler le siècle dans lequel on se place (c’était aussi un des fétiches de Yersinius). A l’intérieur du digipack s’y trouve une couronne d’épines avec un cierge gravé de la croix de Lorainne renversée. D’ailleurs pour cette croix, il s’agit plutôt de l’opposition du sacré, de la relique, à la révolte religieuse. Mais bon... après c’est comme avec le « symbole nazi ». On y met un sens que si l’on veut, bien que l’origine ne part pas de là. Mais bon, certaines personnes sont très fermées d’esprit et se contentent de rester dans leur zone de confort sans comprendre d’où ça provient. Du coup ça fait un ramassis d’abrutis qui ne jurent que par des préjugés (c’est le principe de l’obscurantiste en opposition au savant qui sait qu’il ne sait pas alors que l’idiot...).   BREF, revenons sur l’illustration. Omega va compléter.

 Omega : Ok, là c'est mon tour (rires). Ici Omega, batteur du groupe, mais aussi l'homme derrière le concept de la pochette... Enfin, pas tout à fait. Nous avons eu de longues discussions et plusieurs idées sur ce qu'allait être la future pochette de « Alogie Funèbre ». Certains voulaient de la pourriture, des cadavres et des mouches, d'autres voulaient de la bougie, du cierge et des symboles... Moi j'ai voulu rester sur quelque chose qui selon moi représente parfaitement le groupe : Le médecin de la peste. Sur le format physique de « Alogie Funèbre » (qui à l'heure où j'écris ces lignes, est d’hors est déjà disponible depuis notre bandcamp), vous pourrez voir l'esquisse originale de l'idée que j'avais eu : un masque de médecin de la peste gisant sur un lit de ronces et de lierres, avec des gaz issus de la décomposition des cadavres s'échappant d'un peu partout (les gaz, idée de notre cher leader Svart). Étant un bon dessinateur, mais totalement flemmard (l'époque où je prenais bien mon temps pour dessiner est loin derrière moi), j'ai juste voulu faire un croquis au fusain, et après en interne, avons fait appel à une graphiste (plus précisément une proche de Svart) pour retravailler l'idée. Je vais finir de répondre à votre question en vous disant ce que ce dessin m'inspire : Supplices traite (ou traitait) majoritairement de la peste noire qui sévit au moyen-âge. Un masque de médecin de la peste était parfait pour la mise en bouche. Les ronces donc une sensation de lit à la fois confortable et paisible pour le masque, représentant le côté ambiant du groupe, mais douloureux et étouffant, représentant l’agressivité de nos morceaux. Cette pochette représente la mort et la maladie, rongeant le masque du médecin de la peste, lui-même décédé de la maladie qu'il essaie de combattre, ne laissant que des gaz s'échapper entre les orifices, qui formeront bientôt des feux-follets.

13- Evidemment, un groupe est aussi un ensemble d’influences qui sert à une alchimie musicale (bordel ça fait pompeux cette phrase, hein ?). a) Quelles sont-elles au sein de Supplices ? Y-a-t-il des choses étonnantes ? 

  Svart : J’en ai un peu cité plus haut, mais on a les excellents Tenebrosus, Nargaroth, mgla, Regarde les Hommes Tomber, Forteresse, Taake... bref. Tout ce qui sonne « épique » et « ambiant », j’aime. Après je maintiens que j’essaye de rendre Supplices assez caractéristique pour pas que ça sonne comme un groupe lambda qui s’inspire des Trve Noruego des années 90.

 Nosos : En premier lieu je pense à toute la tripotée d’autres groupes de Black. Au niveau des références bizarres pour mes morceaux j’ai parfois pris des influences de Jethro Tull, ou de Magna Carte (du folk rock hippie un peu étrange et oublié).

  Ulfberth : Tant qu’on sort du lot au moins ne serait-ce à ce qu’on ne nous identifie pas au groupe cliché genre trve du kvlt…

 Omega : Mes influences pour Supplices sont... Supplices (rires). Je ne compose pas beaucoup pour  Supplices, encore une fois, aucun des morceaux que j'ai écrits ne se trouvent dans la démo ou Alogie Funèbre. Mais je dois en avoir 3 ou 4 à mon actif. J'ai attendu d'être bien imprégné  de l'ambiance, de la façon d'écrire et de faire sonner les instruments, de la musique du  groupe que j'avais rejoint en cours de route, avant de me mettre à y apporter ma pierre. Je ne  voulais pas débarquer et faire « Bonjour, je compose habituellement du death metal mais  maintenant je fais du black ». J'avais besoin que mes compositions, même si elles ne sont  pas du fruit des maîtres d'arme du groupe que sont Svart, Nosos et Ulfberth, sonnent comme  si c'était eux qui les
avaient écrites. L'homogénéité est importante, et j'aime leur style  d 'écriture.  Sinon je suis un grand (trop grand) fan de Opeth.

b) Et vos goûts en matière de littérature ou cinéma quels sont-ils et suintent-ils au travers de votre musique, faisant partie de son essence ? 


  Nosos : En littérature ce qui a le plus influencé Supplices (ou plutôt qui va l’influencer... héhé) ça devrait être Dante ou de la dark fantasy (Berserk !). Niveau cinéma, on verra quand il faudra faire des clips. Mais ce serait sympa d’avoir un truc bien travaillé. Aujourd’hui certains clips sont tellement énormes…

 Jääsade : Pour ma part, non. Je suis un grand amateur des romans de Stephen King, pour ce qui est du cinéma, j’adore les films de Martin Scorsese et de Tarantino, on ne peut pas dire que ça ait une influence sur Supplices.


14- A côté du groupe, avez-vous d’autres projets ? Pensez-vous que bûcher et hot-dog sont compatibles ? Que le bûcher offre une cuisson pouvant être parfaite mais en la surveillant à mort ? 

Ulfberht : La coutellerie forgée.

 Nosos : L’essentiel de mon temps en dehors de Supplices est pris par mon travail. Mais j’aimerai bien un jour faire un espèce de combo entre de la trap et du DSBM, ce serait bien.

Svart : Je suis combattant dans une troupe de reconstitution médiévale catalane XIIIème siècle. Je suis aussi dans un second groupe en tant que bassiste à Perpignan où on fait du Death Metal.

Jääsade :A côté de Supplices, je joue pour moi des reprises, pour pas jouer tout le temps du Black Metal, je me rejoue des morceau d’Iron Maiden, Judas Priest, Opeth, Cult Of Luna, Enslaved etc.

Omega : Je suis le leader/compositeur/batteur du groupe de death metal progressif albigeois nommé « Guillotine ». Ce groupe existe depuis le 5 décembre 2015. L'apogée du groupe a été en pendant l'été 2017, nous avons joué au Xtreme Fest du Cap Découverte de Carmaux. Ce festival est plutôt bien connu dans les environs Toulousains. Le groupe a splité et je me suis retrouvé seul pendant presque 1 an et demi avant de retrouver des musiciens et de poursuivre l'aventure en salle de répète. Pendant ces 1 ans et demi, j'ai passé mon temps à composer plus d'une quarantaine de morceaux, mais entre-temps, j'ai rejoint Supplices et là j'ai retrouvé une activité musicale régulière (rires).


15- Que faites en marge du groupe ? Des études, des métiers (passionnants ou pas), de la relaxation ? Des passions ? Supplices demande-t-il un marge temporelle importante et du coup, ça limite ? 

 Ulfberht : Je suis métallier/ferronnier. On s’arrange entre nous pour que Supplices n’empiète pas sur nos vies professionnelles.

 Nosos : Je fais de la recherche et du développement dans le sujet de l’intelligence artificielle (je travaille sur la compression de réseaux de neurones). Je ne travaille pas le week-end donc ça nous arrange et je compose dans le train pour aller au travail.

 Svart : Je suis actuellement étudiant en biologie et écologie des peuplements et je travaille en parallèle dans le milieu de la mer. Supplices me prend la majeure partie de mon temps vu que je suis vraiment responsable de toute la gestion interne malgré tout, mais j’arrive à relativement bien planifier et anticiper pour que je puisse un peu gérer le rythme. Ça marche par vague en fait.

 Jääsade : A côté du groupe, moi je lis beaucoup (Stephen King, mais en ce moment je suis sur Enjoy the Violence), je suis un grand mélomane et j’écoute beaucoup d’albums la nuit qui peuvent parfois me faire germer une idée pour le groupe.

 Omega : En dehors de Supplices, je suis dans la restauration rapide, un simple équipier polyvalent de la franchise Burger King (rires). Bon, et j'ai Guillotine aussi. Avoir deux gros projets comme Supplices et Guillotine me demande beaucoup de temps libre à consacrer. Heureusement que mes horaires de travail en contrat de 24h/semaine me le permettent. Quand je suis pas au boulot, je suis soit devant ma console, soit sur mon PC ou mes guitares à travailler sur Supplices ou Guillotine.



16- Et comment vos proches perçoivent-ils le groupe et votre musique ? De grands fans, des oreilles avec un recul qui font mûrir votre musique ou alors non, du tout, plutôt une fuite en avant, courant en agitant les bras en tous sens en criant ? 

 Ulfberht : Pour ma famille c’est plutôt la deuxième option. Mais dans l’ensemble mes amis apprécient ce qu’on fait.

 Nosos : C’est cool, parce que mes proches n’apprécient pas plus que ça mais nous soutiennent quand même et apportent des inspirations. C’est assez spécial.

 Svart : Je suis issu d’une famille de musicien et ils sont assez ouverts d’esprit. J’ai de la chance d’avoir pu faire aimer un projet alors que ma copine déteste le Black Metal. J’ai également de la chance de jouer du Behemoth et du Sepultura avec mon père… ma famille soutient incontestablement tout ce que j’entreprends en général. Dans mon entourage, ils sont assez enthousiastes et soutiennent pleinement en général. Je suis toujours aussi content d’en parler à mes amis, car pas mal d’entre eux ont découvert ou redécouvert le Black par Supplices et sont pour l’instant pour pas mal d’entre eux enthousiastes et curieux.

 Jääsade : Mes proches aiment bien ce que nous faisons avec le groupe et m’encouragent à aller plus loin. Grand fan, je n’irai pas jusque-là non plus.

 Omega : Ma famille me soutient, même si ce n’est pas vraiment leur genre de musique et que pour eux ça reste une simple « passion » pas sérieuse. Mes amis aiment ce que je fais mais pas au point d'être fan ou d'écouter les albums ou les titres sur leurs smartphones (rires) (enfin, quelques-uns le font). Après, globalement, mes amis proches qui viennent aux concerts de Supplices veulent surtout « voir Omega jouer de la batterie » (rires).

17- Quels sont les projets à mesure concernant Supplices (dont un concert le 13 juillet à Nîmes) ? 

 Svart : On va évidemment continuer… on a donné déjà pas mal d’indice dans l’interview concernant notre prochaine production. On va prendre le temps de travailler sur cette production car on attend beaucoup d’elle (c’est probablement une question d’années). Et oui, nous donnons un concert le 13 Juillet au London Tavern à Nîmes avec Sunohcin et Ezox. D’ailleurs pour ceux qui nous suivent, n’hésitez pas à envoyer un mail concernant cet événement… on a une petite surprise pour
nos fidèles. Nous sommes toujours à la recherche de concert et nous essayons au mieux de pouvoir rendre les dates. Après pour le futur, on verra ce que ça va donner.

18- Bon nous voilà au bout des questions. Merci à vous d’avoir pris le temps d’y répondre. C’est à vous de conclure ! Vous avez carte blanche ! 

 Nosos : Je pense que la seule peur que j’ai pour Supplices, c’est que ça nous dépasse. On a presque fini de composer le second album et j’ai peur que ce soit notre pic et qu’après ça ne soit jamais aussi bon. Il faut dire qu’il me parle vachement. Enfin, vous verrez bien.

 Svart : L’album est enfin arrivé en format physique (digipack) et sont disponibles sur commande depuis notre bandcamp (merci à toi aussi Jack pour ton aide sur la mise en forme).   Merci à toi pour cet interview. Avec les membres c’est toujours bien de voir un peu certains non-dits et on en apprend souvent en même temps que toi pour le coup. C’est une bonne chose. Merci pour tes questions qualitatives et le sérieux que tu fournis. Nous t’attendons au concert ! D’ailleurs pour revenir avec Supplices : « Moi, je le porterai dans la durée ! Je le porterai jusqu’au bout ! Mais maintenant ! Votre responsabilité ! C’est d’aller partout en France ! Pour le porter ! Et pour gagner ! Ce que je veux ! C’est que vous ! Partout ! Vous allez le faire gagner ! PARCE QUE C’EST NOTRE PROJET ! ».

Ulfberht : Tant qu’elle est vierge ça me va. Après qu’elle soit libre ou non … (cf. Omega)

 Omega : Pourquoi c'est toujours moi qui doit « conclure », elle veut pas juste écarter les jambes, qu'on gagne du temps ?!

 Jääsade : …

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