DAVID SLAME 'Follow the butterfly'

2017 DAVID SLAME


Alors là, on va directement discuter avec les amateurs de heavy metal et de hard-rock. David Slame est un groupe de Marseille portant le nom du chanteur compositeur derrière le groupe. Ici on a le troisième album du projet, portant haut l'étendard du heavy métal, version fin 70 début 80.
Alors ceux qui suivent le blog ou qui me connaissent savent que ce n'est pas mon genre de prédilection, le style m'ennuyant assez (même si c'est bien) hormis quelques groupes ici et là (surtout ici, tournant à un ou deux noms, pas plus).
Alors quand j'ai eu ce disque, j'ai un peu tiqué. Bon, comme on me l'a envoyé, je fais comme toujours: écoutes et chroniques, par respect.
Et sur ce coup là, j'ai été agréablement surpris. Je ne m'en ferais pas une soirée entière mais je dois le reconnaître: cet album est foutrement bien foutu, avec des riffs ou des mélodies efficaces qui restent en tête, avec une approche accrocheuse (écoutez juste 'A life in vain' et son refrain de tueur!). Alors oui, c'est très calme, très pépère, avec un coté tranquille. Mais le point fort est sans conteste le sens de la mélodie que maîtrise David, ainsi que la voix du bougre, qui a un petit coté rocailleux pas désagréable et collant bien à ce qu'il propose.
Et donc, on a une sorte de voyage dans le temps, vers la période entre la fin des années 70 et le début des années 80, avec des références qui devraient parler aux amateurs du genre.
On flirte pas mal avec l'AOR et on n'est pas sans penser à Europe, Def Leppard et d'autres dont je ne saurais citer les noms.
La musique que propose le groupe offre de nombreuses nuances, sans jamais tomber dans le piège de proposer quelque chose de décousu. C'est très bien penser, nous emmenant avec lui dans un univers musical qui m'est plus ou moins étranger, mais avec subtilités et finesse.
Evidemment, avec un style comme celui qu'explore le groupe, il y a une ballade: 'Freedom'. Je ne sais pas si des personnes vont se galocher sur ce titre mais celui-ci est intéressant, avec un coté celtique (violon et percussions), en plus d'y avoir le chant qui y est moduler, David prenant le soin de mesurer chaque mot pour ne pas casser l'ambiance qui s'y crée, nous menant très loin de ce que l'on pourrait avoir l'habitude d'écouter (surtout en ce qui me concerne. Passer d'un goregrind à ça, ce n'est plus un grand écart, c'est un écartèlement).
Mais qu'importe. Parce que ça fonctionne bien! Il nous mène loin dans son univers, son propre monde, qui n'est pas mal du tout. C'est clairement une passion qu'à David et qu'il fait découvrir avec finesse. Les curieux, tentez votre chance. Les amateurs du genre, foncez!


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