Interview de Freehowling


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Freehowling est un jeune groupe de jeunes  (plein d'avenir) qui vient de sortir un Ep (bien chargé, un peu plus d'une demi-heure quand même, hein, c'est déjà pas mal) qui évolue dans un mélange de styles très divers et très variés mais sans aucun rapport avec des trucs douteux genre Mètre gym, Bouba ou encore Sanzoreil . Création de deux frères, c'est justement ces derniers qui ont eut la salve de questions d'une fin d'après midi d'un samedi. Ils se sont penchés dessus et voici leurs réponses! Merci à eux!




1- Salutation à vous, nobles ménestrels ! Comment ça va ? Bon, allez, on y va directement : racontez nous la légende derrière Freehowling. Avec du suspense, des rebondissements et tout le tremblement !

Guillaume et Samuel : Salut à toi!

Guillaume : Sam et moi, qui sommes frères, avons toujours voulu avoir un groupe. On a commencé a y penser tout petit, mais c’est à l’âge de 13 ans qu’on a formé FreeHowling dans le garage de notre meilleur ami d’enfance. On a beaucoup changé de line up, et c’est à partir de mes 15 ans qu’on a commencé à jouer avec Romain à la batterie. C’est à ce moment là qu’on a vraiment essayé de composer nos propres sons, dont Crushed World et Extremist Terrorist. Après un long moment sans bassiste, c’est en 2015 que Nicolas nous a rejoints à la basse.

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2- Quelle est la genèse à l’origine de votre album ‘A frightful piece of hate’ ? Comment en êtes vous arrivé à celui-ci ? Et pourquoi ce nom de groupe ? Quel mystère cache-t-il ?

Guillaume : Alors pour commencer, c’est un EP hahaha! Lorsqu’on a parlé pour la première fois d’enregistrer ce qu’on avait composé, on a d’abord pensé à enregistrer un album. Puis avec le temps on a senti que c’était pas le bon moment. On est un groupe qui évolue beaucoup de musique en musique, et on a bien senti que ces musiques avaient plus leur place dans un premier EP plutôt que dans un premier album. Pour nous le premier album doit être abouti, et on ne se sentait pas encore prêt. Et pour la petite histoire, le CD devait s’appeler à la base A Frightful Hate. Mais après avoir décidé d’en faire un EP, Nico a proposé l’idée d’inscrire la transition d’un album vers un EP dans le titre du cd.

Samuel : Pour le nom du groupe, je voulais quelque chose qui reflétait en partie nos deux personnalités à Guig et moi, vu qu’on nétait que 2 dans le groupe à l’époque. Le nom du groupe vient du fait qu’on a toujours, lui comme moi, des choses à dire sur nos vies, sur le monde qui nous entoure, et on le fera toujours librement sans aucune contrainte. C’est là que m’est venue l’idée du nom de groupe, qui peut se traduire littéralement par Hurlement Libre.

3- Vous mixez des éléments qui ne sont pas vraiment habituellement autant mélangés (sludge, hardcore, death, black et autres à nommer s’il vous plaît). Est-ce une volonté à l’origine ou c’est le fait de la fusion des goûts hétéroclites au sein du groupe ?

Samuel : On na jamais voulu représenter qu’un seul style dans notre musique, vu qu’on écoute plein de styles différents. Donc oui, c’est une volonté de base de mélanger plusieurs styles, je trouve que ça apporte de la diversité au niveau musical.

Guillaume : Je vais reprendre un peu ce qui dit mon frère, on ne s’est jamais vu faire du Hardcore, du Death ou du Thrash, on voulait juste mélanger ce qui nous faisait le plus kiffer dans les groupes qu’on écoutait. On s’influence vraiment d’énormément de styles différents. On peut très bien saigner du reggae, puis après partir sur un fat Mauvais Oeil, en passant par des mangas, des films, des jeux vidéos, tout est bon pour élargir nos influences… Mais en même temps on est ultra sélectifs sur les groupes qu’on écoute. Pour venir nommer d’autres styles comme tu nous l’as demandé, dans cet EP, on s’est réellement inspiré de Doom Metal comme Electric Wizard, de Groove à la Pantera, Sepultura, Machine Head, et aussi de Darkjazz à la Kilimanjaro Darkjazz Ensemble. Les influences Death et Black sont arrivées à peu près en fin de composition, c’est pour ça que t’entends moins ces styles tout au long de l’EP.

4- Vous ne craigniez pas à la base de faire peur à la ménagère de plus de 50 ans ? Et de péter les cervicales des plus de 75 ans ?

Samuel : Non, on ne craint absolument pas ça, et tant mieux si ça fait grincer des dents n’importe quel type de personne.

5- Derrière ce côté brut très marqué (et un peu sauvageons, hein, vous en conviendrez), vous développez des thèmes sociétales (pour faire simple, ne chipotons pas…). Quels sont les messages ou les visions que vous tenez à partagez et cela s’inscrit-il dans une démarche plus complexe ? Peur-on évoquer les démons de la société ?

Guillaume : Je vois que t'as bien cerné l'EP hahaha. Le message principal de cet opus c'est l'acceptation de soi. On vit dans un monde où toutes les différences sont pointées du doigt, où on te laisse aucune place pour exprimer tes désirs, tes convictions. Un endroit où on a peur des gens sous prétexte qu'ils ne vivent pas comme nous, qu'ils ne mangent pas comme nous, et toutes ces conneries là. Je voulais que le message soit saisissant, et que tous ceux qui vivent les mêmes galères que nous s'y reconnaissent. Qu'ils comprennent qu'ils ne sont pas tout seul.

6- Est-ce plus une vision que vous souhaitez partager, un constat ou est-ce vraiment un moyen de propager un message engagé ? Ou ne serait pas ironique en fait et en réalité, vous êtes des petits chenapans, comme le disait si bien Darry Cowl ? Freehowling ne serait-il pas une synthèse de constats de choses qui ne vont pas du tout, mais alors pas du tout et qu’il faut un moment arrêter les conneries ?

Guillaume : Y a une idée, une utopie derrière FreeHowling, mais avant de pouvoir exposer nos idées il faut montrer ce qui ne va pas. Pour faire réagir les gens. Dans cet EP j'ai fait le choix de ne pas proposer beaucoup de pistes de réflexion, mais plutôt de plonger les gens, y compris nous-mêmes, dans leur propre merde. Donc on est plus sur un EP de dénonciation, au contraire les paroles que j'écris actuellement s'inscrivent vraiment dans une optique philosophique, et sur des pistes réelles de réflexion personnelle ou collective.

7- On va revenir plus sur la musique en elle-même. Les morceaux sont denses, avec des synthèses de différents courants. Avez-vous suivi un feeling ou est-ce plus un schéma construit, mûrement réfléchi pour offrir un impact plus important ?

Guillaume : Pour cet EP c'était du feeling total. On navait pas encore la maturité requise pour concevoir un opus directement dans notre tête. On a composé en fonction de ce qu'on voulait entendre!

Samuel : Par contre tu peux entendre que sur Master of Thought et Freedom on est sur quelque chose de bien plus construit. C'est tout simplement les 2 derniers morceaux qu'on a composés avant d'aller enregistrer.

8- Les titres ne sont pas forcément violents par la rapidité ou la brutalité mais parfois par un ensemble d’éléments (dissonances, break…). Est-ce aussi un choix délibéré, parce que vous aimez bien vous compliquer la vie ou c’est plus venu naturellement ? Ou non, en fait, vous aimez foutre le bordel dans votre musique et sur scène, pour bien faire chier les rageux ?

Samuel : D'un côté c'était voulu, parce qu'on kiffe tout ce qui est Crowbar, Meshuggah, Botch. Mais en même temps c'est venu plutôt naturellement. Notre style lorsqu'on composait l'EP était plus simple, rentre dedans et on ne cherchait pas réellement à faire de détour. A l'exception de Master en particulier, où on voulait créer un morceau bien plus déconstruit que le reste.

9- Votre pochette, qui montre des silhouettes avec des lunettes de soleil, me renvoie aux piliers de la créations (nuage de poussières spatiales, pour faire vraiment très simple). Est-ce juste moi qui suit parti en couille ou non, c’est très subtile et vous avez par cette pochette un message genre création musicale, en toute liberté ?

Guillaume : On est des grands fan de psychédélique et j'adore me questionner sur l'univers, son fonctionnement, ses mystères et bien sûr sa beauté. C'était logique pour nous de partir vers un artwork qui faisait penser à des nébuleuses ou autre gaz cosmiques hahaha. On voulait également qu'il soit sombre dans les couleurs, afin de faire un parallèle avec les thèmes abordés dans l'EP. Mais on navait pas particulièrement pensé aux piliers de la création, même si j'adore la comparaison.

10- Tiens, d’ailleurs, en parlant liberté, ‘Freedom’ est clairement un titre très abouti, à la fois cohérent et différent des autres titres de l’album. On peut peut-être parler d’un titre ambitieux, non ? Quelle est la source de l’existence de ce titre ? Le fait d’aller partout musicalement dans le titre, passant de phases violentes à des phases très posées est un moyen d’exprimer votre liberté ?

Guillaume : Alors le titre Freedom nest pas venu lors de la conception du morceau, donc il n’y a pas réellement de lien à faire avec la "liberté artistique". Même si au final on voulait se lâcher et vraiment représenter la patte psychédélique qu'on adore sincèrement.
Donc ouais il est quelque part plus ambitieux dans l'idée même de sa conception, mais il nétait pas destiné à être le morceau le plus ambitieux de l'EP.
Quant à la source de l'existence de ce morceau, on cherchait vraiment à faire parler nos influences Doom et Sludge, pour faire un morceau gras et puissant.

Samuel : C'était un morceau qu'on a vraiment conçu pour s'amuser. D'où les phases violentes et ensuite plus ambiantes et posées. C'était un lien évident qu'on pouvait faire entre ces deux univers qu'on adore vraiment.

11- Que pensent vos proches de Freehowling ? Certains sont-ils terrifiés ou quittent-ils une pièce lorsque vous y pénétrez, le regard suspicieux, en vous dévisageant ?

Samuel : En règle générale ils kiffent plutôt bien, mais bon c'est un peu normal vu que c'est des proches... Hahaha.

Guillaume : Sinon on est content de voir qu'on a un crew qui est présent, et qui nous supporte vraiment pour ce qu'on entreprend.

12- A côté de Freehowling, d’autres projets ? Des hobbys incroyables ? Des passions secrètes (qui ne le seront plus du coup …) ?

Guillaume : Notre hobby c'est la musique. La majorité de ce qu'on kiffe faire mon frère et moi, on le fait déjà à travers FreeHowling. On souhaite faire plein de choses en parallèle, mais ça aura toujours pour vocation d'être cohérent avec le groupe. Après on est tous des grands fans de mangas, comics, jeux vidéos, films... Je ne sais pas si on peut parler de passions secrètes pour le coup hahaha.

13- Quels sont les projets pour Freehowling maintenant ? Tourner à fond et faire péter les décibels ?

Guillaume : T'as tout compris hahaha. On va tourner le plus possible durant la fin d'année 2018 et surtout durant l'année 2019. Un ou deux projets qui arriveront prochainement suite à notre release party le 16 novembre! Puis on est déjà sur la composition de l'EP n°2.

14- Vous exercez quelles activités professionnelles ? C’est pas un peu chaud parfois pour organiser le tout (privé – groupe – boulots) ou non, vous vous en foutez, z’êtes pétés de thune et n’en avez rien à foutre du coup, parce que c’est plus simple ?

Guillaume : Comme beaucoup de groupes c'est toujours compliqué de gérer ces trois phases là de nos vies, mais on fait tout pour se donner le temps qu'il faut pour FreeHowling. On a de l'ambition et on compte bien avancer.

15- Je vous remercie du temps pris à répondre à mes questions. C’est à vous de conclure !

FreeHowling : Merci à toi pour cette interview, puis merci à tous ceux qui nous supportent. Notre EP " A Frightful Piece of Hate " est disponible sur Spotify, Deezer, iTunes, Napster et YouTube. On a aussi un Bandcamp et un Big Cartel pour ceux qui veulent se le procurer!
Peace out

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