BLEEDSKIN 'The rotten one'
2018 BLEEDSKIN - Ep
Bleedskin est un groupe belge formé en 2016, composé de 3 garçons plein d'avenir et d'une dame, elle aussi pleine d'avenir, partageant une folie envie de développer un bon gros boogie-woogie death qui tache et qui nous propose leur premier effort, logiquement intitulé 'The rotten one'.
Ce premier Ep nous plonge direct dans 20 minutes de death lorgnant vers le brutal death au travers de 5 titres à la rythmique en béton (et donc, pas en carton, même renforcé).
Il faut regarder derrière votre épaule pour situer leur death, qui évoque celui des années 90, malsain, brutal et efficace, non celui suédois, mélo.
Alors, il ne faut pas se référer à la pochette (non dénuée d'humour avec ce squelette qui nous fait un doigt, crâne souriant...) mais qui me fait penser aux covers des démos d'alors et qui est bien dans l'esprit du death underground de cette période. On sent déja que le groupe baigne bien dans son domaine. Terminons ici l'égarement sur la pochette pour parler plus concrètement de la bête. Comme il n'y a que 5 titres, je vais les éplucher un peu, et ce sans couteau ni économe (ok, j'arrête mes blagues de merde).
Globalement, ça envoie du steak (avec le boucher et ses couteaux), renvoyant vers un death assumé qui fleure bon le death sure des années 90.
One love one kill ouvre l'Ep avec une rythmique directement brutale et martiale et annonce la couleur: ça va être tout noir heu brutal. Le titre adopte donc un coté massif, très carré avec des parties faites pour mosher ou se péter les cervicales, avec des breaks qui ne sont pas là pour décorer. On comprend vite que le groupe est à la limite du brutal death, que ce soit par les parties speedées à fond ou le chant guttural, très proche d'un ogre en rut (si si, imaginez la chose!). Belle entrée en matière.
The rotten one enchaîne derrière, adoptant globalement un rythme plus lent, apportant de la lourdeur avec des riffs efficaces mais sans renier l'aspect brut qui apparaît sur le premier titre. L'ambiance y est plus pesante voire même poisseuse. Le titre nous renvoie vraiment vers le death des années 90, avec des groupes comme Cancer ou Cadaverous condition, suivant notre angle de perception. Le tempo plus posé offre un coté plus martial pas dégueux du tout. Même le chant adapte un rythme plus lent mais sans non plus tombé dans la guimauve facile.
Le troisième titre, 'Unfrozen' commence comme le précédent sur un rythme assez lourd mais le groupe prépare rapidement une transition vers un rythme plus rapide, avec une accélération progressive bien pensée.Il s'agit du titre le plus court où le groupe adopte ensuite un rythme plus soutenu avec un break qui permet de continuer à se séparer la tête du reste du corps par à-coups.
The corpse taker entame sa présence par une mélodie ciselée tout en finesse, dégageant une certaine mélancolie avant un démarrage en trombe appuyé par le chant, ouvrant un titre dense et direct, pas nécessairement pied au plancher mais avec un rythme soutenu. Un titre qui fait taper du pied et secouer sa tête. A peu près à la moitié des 5 minutes le titre aborde un passage vraiment brut, qui, même si la rythmique peut varier, celle-ci reste très marquée. Ce titre est plein de changement de rythmes, ayant en ligne de mire ce rappel de mélancolie (avec la mélodie du départ clôturant le titre.
Bleedskin clôture cet Ep et dès le début, on sent que ça va être un titre assez rapide. Même le chant adopte quelques rugosités bien agressive avant un développement de rythme soutenu, gardant cet aspect martial que l'on retrouve sur l'ensemble de l'Ep. Il s'agit du titre qui me semble le plus rapide, avec des relents cannibalesque dans les mélodies de guitares. Certes le titre est assez rapide mais il dégage aussi un coté groovy inattendu, surprenant mais bien vu.
Ce premier Ep a un son à l'ancienne, comme j'aime même si la batterie peut sembler un peu trop en avant (mais bien percutante), couvrant un poil trop la basse, heureusement elle aussi présente car apportant vraiment un élément au charme de Bleedskin. Le chant est efficace, Logan n'hésitant pas à adapté celui-ci au besoin de la mélodie ou du rythme Même si le son n'est pas parfait, il est néanmoins fort respectable, associé à la musique que développe le groupe. Et puis ce coté rugueux est plaisant. Pour un premier Ep, il est clair que le groupe assure et fait montre d'un gros potentiel qui va chier sur scène et dans les futures productions, déployant sa violence de diverse manière et non pas uniquement avec la seule rythmique. Et accessoirement te faisant lever le poing vengeur.
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