KYST, SMEGMA, DETOXED et JACKDEVIL
Le 20 avril 2018, au Kjbi, Le Crès
Ça fait un sacré moment que je n'eus point fait de ragot de concert. Et bien, tiens, en voici un.
Ce vendredi soir là, si l'ennui vous guettait, tel un sombre et sournois traître, il y avait un lieu où aller se dégourdir les pattes tout en se délectant de sonorités diverses: le Kjbi.
Grosse soirée ce soir-là, non pas avec un, ni deux et encore moins trois mais QUATRE groupes, de styles assez divers. Une affiche intéressante quand même, faut le dire, c'est important, hein, qu'on le dise. Et aussi le son, excellent où l'on a la joie d'entendre jusqu'au claquet de la basse.
Et à 20 heures, ce fut KYST (alors, petite précision qui a son importance: ce n'est pas (hélas) le one man band goregrind si festif) pour l'acronyme Kill Your Society Today, groupe breton venant de Lorient, à moitié féminin (1 guitariste, 1 chanteuse, 1 bassiste et 1 batteur) œuvrant dans un registre calme au regard des autres groupes présents ce soir là. Le groupe délivre un punk rock de bonne facture, plaisant, avec une touche rock pas dégueux pour un sou (ni même pour deux ou trois sous), entraînant et donnant de sa bonne humeur aux personnes s'étant déplacées quand même (et on était point nombreux, tant pis pour ceux qui ont raté un truc ici...). Le groupe est porté par le bassiste déconneur et surtout Adélie, avec une voix qui tranche, très féminine mais assez accrocheuse avec des petites rugosités pas dégueulasse, offrant une voix un peu rauque.
Le groupe assure quand même pour une ouverture d'hostilités décentes, offrant lors des phases vraiment punk rock une bonne surprise avec les vocaux en chœur de Marie. Et d'offrir aussi dans le concert de l'hydromel au public (pour la mise en scène) et un titre pas prise de tête, comme le reste de titres d'ailleurs. Très sympathique pour commencer!
On change de matos, de groupe et de style, en allant direct dans la barbarie et la brutalité avec SMEGMA de Pau. Et là, c'est n'est plus de la rigolade. Ça commence comme un direct au foie, mais avec une voiture, puis ça ressemble tout simplement à un défilé de rouleaux compresseur paradant au 14 juillet, qui te passe dessus. Le quatuor (oui, ils sont 4, du coup...) balance comme ça, sans prévenir, un death brutal, incisif et foutrement violent. Même si le set est court et dans la bonne humeur, le groupe assène une vision extrême du death avec efficacité et beaucoup de dextérité. Ça va vite, ça fait mal et c'est très puissant. Smegma n'est clairement pas là pour faire de la figuration et participe au grand concours de "qui c'est qui va te faire morfler?"
De bout en bout, le groupe offre une leçon de brutalité, doté d'un chanteur à la voix gutturale qui semble monter du pubis en se perdant dans le ventre, le groupe puisant sa brutalité dans des influences diverses qu'il régurgite violemment. C'est carré, c'est direct et ce, sans la moindre fioriture. Et bim, ça fait très mal, avec des parties fulgurantes. Durant leur set, il semble y avoir eut pas mal de cassure de cervicales. Jouissif!
DETOXED, les locaux de Montpellier prennent la suite. Eux aussi sont en forme et balance sans plus attendre leur thrash moderne, offrant un set énergique. Fidèles à eux-même, leur set est carré, assez brutal dans le registre. La différence musicale entre eux et Smegma permet de se reposer un peu (comprenez: les cervicales sont mieux traitées). L'alchimie du groupe est toujours présente, bien palpable. Alors oui, on aime ou pas ce que propose Detoxed (perso, j'aime bien) mais il faut avouer que le groupe sait tenir une scène, quelle que soit sa taille. Le combo nous offre en conclusion du set 'Root' de Sepultura et la tuerie de Nailbomb 'Wasting away', pure moment de violence.
La tête d'affiche arrive enfin sur scène. Ils viennent de loin, le groupe nous venant du Brésil, de Sao Luis (à vous de trouver où c'est sur une carte du Brésil!!! Le moment interactif!!). JACKDEVIL. Un quatuor autour d'une moyenne d'âge de 25 ans, formé en 2010 et fort d'une démo, d'un ep, de deux albums et d'une compilation. Rien que ça. On fait un bon dans le passé direct dès que le groupe montent sur scène: le look de deux de ses membres vient des années 80, avec les pantalons en spandex. Perso, un sourire en coin me saisit, faut avouer que c'est assez marrant. Puis le groupe commence à jouer. Et là, fini de rire, enfin, sourire. Car le groupe balance un speed thrash incisif, rapide. Mais un speed thrash tel qu'il était avant que le terme de thrash soit mis sur cette musique. Il se définissent comme les démons du thrash, on ne peut qu'être en accord avec eux. Le groupe déploie une énergie de dingue, associé à une bonne humeur: ils sont heureux d'être là et de jouer leur musique.
Ça va vite, c'est intense, le groupe ne laisse pas de temps mort. Pas de concession ici! Impossible. Eux aussi ne sont pas là pour faire de la figuration. La voix du chanteur Daniel Azevedo participe aussi nettement à l'ambiance que dégage les titres: c'est un des éléments qui nous emmène au confins des années 80, à l'émergence du thrash. Evoquant le satanisme, l'occultisme, il n'est pas possible que le groupe puisse offrir autre chose. C'est dans l'esprit des premiers Sepultura, des premiers relents thrash, d'une forme de bestialité primale. Le set est une tuerie, qui permet de conclure la soirée très agréable de fort belle manière.
Ça fait un sacré moment que je n'eus point fait de ragot de concert. Et bien, tiens, en voici un.
Ce vendredi soir là, si l'ennui vous guettait, tel un sombre et sournois traître, il y avait un lieu où aller se dégourdir les pattes tout en se délectant de sonorités diverses: le Kjbi.
Grosse soirée ce soir-là, non pas avec un, ni deux et encore moins trois mais QUATRE groupes, de styles assez divers. Une affiche intéressante quand même, faut le dire, c'est important, hein, qu'on le dise. Et aussi le son, excellent où l'on a la joie d'entendre jusqu'au claquet de la basse.
Et à 20 heures, ce fut KYST (alors, petite précision qui a son importance: ce n'est pas (hélas) le one man band goregrind si festif) pour l'acronyme Kill Your Society Today, groupe breton venant de Lorient, à moitié féminin (1 guitariste, 1 chanteuse, 1 bassiste et 1 batteur) œuvrant dans un registre calme au regard des autres groupes présents ce soir là. Le groupe délivre un punk rock de bonne facture, plaisant, avec une touche rock pas dégueux pour un sou (ni même pour deux ou trois sous), entraînant et donnant de sa bonne humeur aux personnes s'étant déplacées quand même (et on était point nombreux, tant pis pour ceux qui ont raté un truc ici...). Le groupe est porté par le bassiste déconneur et surtout Adélie, avec une voix qui tranche, très féminine mais assez accrocheuse avec des petites rugosités pas dégueulasse, offrant une voix un peu rauque.
Le groupe assure quand même pour une ouverture d'hostilités décentes, offrant lors des phases vraiment punk rock une bonne surprise avec les vocaux en chœur de Marie. Et d'offrir aussi dans le concert de l'hydromel au public (pour la mise en scène) et un titre pas prise de tête, comme le reste de titres d'ailleurs. Très sympathique pour commencer!
On change de matos, de groupe et de style, en allant direct dans la barbarie et la brutalité avec SMEGMA de Pau. Et là, c'est n'est plus de la rigolade. Ça commence comme un direct au foie, mais avec une voiture, puis ça ressemble tout simplement à un défilé de rouleaux compresseur paradant au 14 juillet, qui te passe dessus. Le quatuor (oui, ils sont 4, du coup...) balance comme ça, sans prévenir, un death brutal, incisif et foutrement violent. Même si le set est court et dans la bonne humeur, le groupe assène une vision extrême du death avec efficacité et beaucoup de dextérité. Ça va vite, ça fait mal et c'est très puissant. Smegma n'est clairement pas là pour faire de la figuration et participe au grand concours de "qui c'est qui va te faire morfler?"
De bout en bout, le groupe offre une leçon de brutalité, doté d'un chanteur à la voix gutturale qui semble monter du pubis en se perdant dans le ventre, le groupe puisant sa brutalité dans des influences diverses qu'il régurgite violemment. C'est carré, c'est direct et ce, sans la moindre fioriture. Et bim, ça fait très mal, avec des parties fulgurantes. Durant leur set, il semble y avoir eut pas mal de cassure de cervicales. Jouissif!
DETOXED, les locaux de Montpellier prennent la suite. Eux aussi sont en forme et balance sans plus attendre leur thrash moderne, offrant un set énergique. Fidèles à eux-même, leur set est carré, assez brutal dans le registre. La différence musicale entre eux et Smegma permet de se reposer un peu (comprenez: les cervicales sont mieux traitées). L'alchimie du groupe est toujours présente, bien palpable. Alors oui, on aime ou pas ce que propose Detoxed (perso, j'aime bien) mais il faut avouer que le groupe sait tenir une scène, quelle que soit sa taille. Le combo nous offre en conclusion du set 'Root' de Sepultura et la tuerie de Nailbomb 'Wasting away', pure moment de violence.
La tête d'affiche arrive enfin sur scène. Ils viennent de loin, le groupe nous venant du Brésil, de Sao Luis (à vous de trouver où c'est sur une carte du Brésil!!! Le moment interactif!!). JACKDEVIL. Un quatuor autour d'une moyenne d'âge de 25 ans, formé en 2010 et fort d'une démo, d'un ep, de deux albums et d'une compilation. Rien que ça. On fait un bon dans le passé direct dès que le groupe montent sur scène: le look de deux de ses membres vient des années 80, avec les pantalons en spandex. Perso, un sourire en coin me saisit, faut avouer que c'est assez marrant. Puis le groupe commence à jouer. Et là, fini de rire, enfin, sourire. Car le groupe balance un speed thrash incisif, rapide. Mais un speed thrash tel qu'il était avant que le terme de thrash soit mis sur cette musique. Il se définissent comme les démons du thrash, on ne peut qu'être en accord avec eux. Le groupe déploie une énergie de dingue, associé à une bonne humeur: ils sont heureux d'être là et de jouer leur musique.
Ça va vite, c'est intense, le groupe ne laisse pas de temps mort. Pas de concession ici! Impossible. Eux aussi ne sont pas là pour faire de la figuration. La voix du chanteur Daniel Azevedo participe aussi nettement à l'ambiance que dégage les titres: c'est un des éléments qui nous emmène au confins des années 80, à l'émergence du thrash. Evoquant le satanisme, l'occultisme, il n'est pas possible que le groupe puisse offrir autre chose. C'est dans l'esprit des premiers Sepultura, des premiers relents thrash, d'une forme de bestialité primale. Le set est une tuerie, qui permet de conclure la soirée très agréable de fort belle manière.
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