Interview ANTAGONISM
De jeunes thrashers qui bottent des culs à l'aise, comme ça, en musique, c'est un peu le cas des gars d'Antagonism, groupe toulonnais qui fait péter les potards et les enceintes. Raphaël, martyriseur de fûts de son état, a joyeusement répondu à mes questions à la profondeur parfois douteuse. Et nous livre moult information concernant Antagonism. C'est youpi tout ça!!
Antagonism pointant du mauvais doigt l'objectif |
1-
Salutation à vous, jeunes ménestrels pratiquant une musique
énergique. Comment allez-vous à ce moment précis ?
Pouvez-vous présenter Antagonism en quelques pages ou si vous
préférez faire plus court, en quelques lignes ?
Raphaël :
Salut Margoth ! Là tout de suite ? Super bien ! Alors
pour Antagonism tout à commencé en 2015 avec 2 projet nommés
Speed Hammer (qui
comptait Dylan et Félix parmi ses membres) et Zinthar (Ou
j'officiais derrière les fûts avec Renan à la basse car nous
étions dans un groupe death/pagan avant cela), je connaissais déjà
Dylan, il avait des difficultés avec son projet parce que son
bassiste et son batteur ne pouvaient pas s'impliquer pleinement dans
leur projet et de mon côté je peinais à trouver
des guitaristes qui
aient le niveau et qui ne soient pas surbookés avec d'autres
activités… on
a combiné les deux groupes. Suite
à ça Renan
voulant se focaliser sur ses études il a été rapidement remplacé
par notre bassiste actuel (Kévin) qui œuvre
également dans Drop Your Pants. En novembre 2016 notre formation
actuelle était sur pattes, sous le nouveau nom d'Antagonism. À
noter que le nom Speed Hammer a été réutilisé pour un morceau sur
l'Ep.
2-
Pourquoi ce choix de nom, Antagonism ? Est-ce pour marquer que
vous êtes tous différents ? Pour souligner la nature de notre
société ? Ou non, pas du tout, je vois trop compliqué. En
fait, ça fait très métal ?
Raphaël :
On
est pas vraiment tous différents, en fait Félix, Dylan et moi on se
ressemble parce qu'on à le look des métalleux, seul Kévin est
proche de la boule à Z. (rires) Plus sérieusement, comme
dit plus haut, on a fusionné deux projets, donc entre Speed Hammer
et Zinthar on arrivait pas à se décider. (rires) Pendant notre
quête du précieux, j'ai remarqué le pseudo PSN de ma copine :
« Antagonismes », je trouvais que ça sonnait vachement
bien, vachement
metal oui ! Je
suis donc allé vérifier
la définition du mot. En voyant le rapport entre un antagonisme et
le Thrash Metal (où la notion d'opposition entre deux choses revient
souvent) j'ai proposé le nom au groupe et on a fini par prendre
celui-là !
3-
Contez nous la Grande histoire de votre Ep, Thrashocalypse ! Sa
genèse et tout ça ? Et ce choix de thrash à l’ancienne ,
c’est par amour du style ?
Raphaël :
Une fois notre line-up complet (donc en novembre 2016), on avait déjà
des compositions de prêtes (qui venaient des deux projets
fusionnés), on a donc commencé à bosser histoire de tout mettre en
place, les premiers morceaux qu'on a fini c'est Burning In Syria,
Speed Hammer et 49.3, suite à ça on a composé Surgical Strike et
LxOxT on l'a finit en dernière. Partit de là on a choisit de
reprendre Point Of No Return du groupe HavoK, c'est un peu des
modèles pour nous dans le style, ils sont vraiment monstrueux et on
espère partager une date (ou plus haha) avec eux !
Pourquoi
le Thrash ? Alors pour nous 4 (et pour beaucoup) on a commencé
le metal avec les groupes du Big 4, donc on a tous un attachement au
style oui. Avec Dylan, Félix et Kévin je prend vraiment mon pied,
on s'éclate tous autant sur scène qu'en répétition, et je pense
que c'est ça qui compte, on fait passer des émotions au public qui
nous les renvoies au centuple, c'est beau quand même le Thrash !
4-
Que se cache-t-il donc derrière l’acronyme de LxOxT ? Quoi
qu’est-ce donc ?
Raphaël :
Il
me semble que c'est marqué au dos de la pochette (NDB :
Négatif, homme percutant),
c'est « Laws Of Thrash », comme son nom l'indique elle
parle de ce qu'il ce passe quand un groupe de Thrash monte sur scène,
le pit est en feu, et il faut en quelques sorte se battre pour pas se
faire noyer dans la masse d'un Wall Of Death !
5-
Lors de l’écoute multiple de votre œuvre, Speed Hammer me renvoie
pas mal, dans le riff de début du titre ‘The serpent race’vau
groupe Zephyrous. Hasard total (quoi que donc c’est que cet
olibrius)ou petit clin d’œil ?
Raphaël :
C'est un pur hasard, on ne connaissait pas ce groupe !
D'ailleurs je viens d'aller écouter, c'est plutôt pas mal pour du
Black !
6-
Bon, je pense pouvoir affirmer, haut et fort, en haut d’une
nacelle, que le groupe Havok est une de vos influences majeures
(sinon, pourquoi la cover ? Hein ? Pourquoi?). Mais quelles
sont-elles, plus largement ? Comment ressentez-vous l’existence
des différents courant du thrash qui pullulent actuellement ?
Raphaël :
Oui HavoK est une de nos nombreuses influences, personnellement
j'adore le jeu de Pete Webber à la batterie, il est vraiment très
bon !
Plus
largement : Metallica,
Megadeth, Slayer, Anthrax, Vektor, Warbringer, Coroner, Nervosa, Lich
King, Game Over, Gojira, Entombed, Sodom, Destruction, Sacred Reich,
Evildead, Atheist, Malevolent Creation, Devastation, Sadus,
Pestilence, Death, Morbid Angel, Defiance, Heathen, Kreator, Exodus,
Demolition Hammer, Dark Angel, Exmortus ...
Il
y en a tellement, j'adore pour ma part beaucoup de styles différents
qui sortent du metal, jazz, funk, blues, et même rap… sacrilège !!
(rires)
Pour
ma part les différents courants du Thrash sont bienvenus, il est
temps que redorer le blason de ce style qu'on ne voit que trop peu
depuis les années 2000 sans pour autant partir dans des dérivées
farfelues, aujourd'hui ce qui me gène plus c'est toutes les dérivées
du metalcore, les mecs jouent de plus en plus bas pour pas qu'on
entende qu'ils jouent mal et qu'ils savent pas faire un solo, je
pense qu'il y a des choses plus pertinentes que de composer des
musiques de 5min avec un break de 3min30, après chacun sa came !
(rires)
7-
N’avez vous pas de doute concernant votre musique, une sorte de
regret, genre ‘c’est trop violent mec, faut qu’on trouve le
succès comme Jul’ (oui, je vais très loin dans le truc, parce que
Jul, c’est quand même une insulte à l’art en général, la
musique en particulier et que les gens semblent avoir de la merde (à
minima) dans les oreilles) ?
Raphaël :
Oh non on ne s'en fait pas pour la célébrité, si elle doit venir
elle viendra haha ! Nous on espère surtout que les fans de
Thrash et de metal en général pourront retrouver leurs racines dans
nos musiques, c'est ce qui nous motive pour la suite !
Malheureusement
aujourd'hui c'est Jul qui marche (et toutes les bouses du même
style) si ça ce trouve, dans 20 ans le metal sera à la mode en
France, en tout cas je l'espère ! (rires)
8-
Sans transition, quels thèmes abordez-vous dans vos titres ?
Une critique de notre monde ? Que tout va partir en super
couille (car tout est déjà partie en couille…) ?
Raphaël :
Alors dans l'ordre des morceaux on a : LxOxT qui parle comme je
l'ai dis plus haut de ce qu'il se passe pendant un concert de Thrash,
Burning In Syria qui parle des terroristes, Surgical Strike qui parle
de frappes « chirurgicales » entre guillemets car on
parle de celles qui tuent plusieurs centaines de civils, 49.3 qui
parle de comment le gouvernement français nous la met à l'envers
avec le passage en force grâce justement au 49.3, Speed Hammer qui
raconte l'histoire d'un psychopathe qui est poussé à tuer des gens
à cause d'un marteau qui le possède.
9-
Comment est-ce, musicalement, la scène sur Toulon et sa région ?
Des groupes à conseiller, découvrir ?
Raphaël :
Mine de rien c'est quand même assez actif dans le sud ! Alors
on a moins de groupes que dans le nord, mais il y a quand même
quelques trucs bien sympa ! Entre autres on a eOn, Drop Your
Pants, Nihilist, Animal's War, Oil Carter, RIFF, que de beau monde
n'est-ce-pas ? On espère que la scène locale va continuer à
grandir !
10-
Bon, le regard des gens sur la musique qui nous fait vibrer est assez
acerbe (et encore, si on parle de grind, power violence et autre
joie, on peut les perdre intellectuellement…), du coup, quels sont
les regards de vos proches sur votre musique ? Soutiens
indéfectibles, peur (voir terreur) dès votre apparition dans la
même pièce qu’eux, essaient-ils de vous faire avaler des cachets
de couleurs ou pire, ils s’en tapent complètement... ?
Raphaël :
Tous nos proches nous soutiennent à fond ! Ils sont fiers de ce
qu'on arrive à accomplir malgré qu'on ait tous plus ou moins 20
ans, ils viennent nous voir en concert quand ils le peuvent et
n'hésitent pas à nous donner leur avis sur les compos et les live,
ça nous permet de progresser !
11-
a) Quel est votre avis sur les modes qui sévissent aussi dans notre
sphère musicale (comme par exemple : grunge, neo metal,
metalcore, deathcore, et d’autres qui doivent me passer loin de la
tête à l’instant présent) ? Êtes vous de l’avis ‘la
tradition est le modernisme’ ?
Raphaël :
Comme je l'ai dit plus haut, aujourd'hui il y a des dizaines de
groupes qui te sortent des vieux plats réchauffés avec un topping
dessus pour que ça passe mieux, mais après le topping on a toujours
un arrière goût. Je suis pas vraiment sur que tout modernisme soit
bon à prendre (surtout en musique) mais bien sur si le groupe est
bon et que leur musique l'est aussi, je pense notamment à LANDMVRKS
qui, même si le core n'est pas mon genre préféré, arrivent à me
faire apprécier ce style !
b)
Etant jeunes, vous devez avoir un avis tranché : pensez-vous
que le kebab (parce que oui, ça peut être bon) sera un jour
connecté ? D’ailleurs, technologie, connexion et Antagonism,
est-ce une possibilité ?
Raphaël :
Un genre de Kebab qu'on puisse commander à distance et qui soit
livré grâce à un genre de téléportation ? Ça pourrait être
cool (même si j'aime pas trop les kebab haha).
Côté
technologie Antagonism sera bientôt sur toutes les plate-formes de
streaming et téléchargements, on nous a aussi donné l'idée de
former une « Ligue des Thrasheurs Extraordinaires » alors
pourquoi pas y consacrer un site ? (rires)
c)
Doutez vous, à l’instant, de ma santé mentale ?
Raphaël :
Franchement je te trouve sympa, cette interview est une partie de
plaisir !
12-
Que faites vous à coté d’Antagonism ? Des métiers
fascinants (déplieur de trombones, artisan mime…) et/ou des hobbys
passionnants (lecteur de timbres, voix off de documentaire
indo-pakistanais,…) ? Et concilier le tout, question
d’organisation quasi militaire ou non, z’êtes des chanceux, tout
roule en claquant des doigts ?
Raphaël :
Félix, Dylan et moi on est en études supp, respectivement en
musicologie, gestion et protection de la nature et ISTS à l'ESRA,
Kévin est le seul à travailler.
On
arrive à répéter une semaine sur deux, comme il y en à 2 a Aix, 1
à Toulon et 1 à Nice c'est cool de se voir au moins 2 fois par mois
pour préparer les live !
13-
Quels sont les projets à venir ? Puisse espérer un concert du
coté de Montpellier, histoire de vous voir en vrai ?
Raphaël :
On est en phase de composition pour notre premier vrai album qui sera
sûrement un 12 titres pour l'année 2019, on cherche d'ailleurs un
Label si jamais ! On est aussi en train de préparer pleins de
dates dans une quinzaines de villes en France et Montpellier en fait
partit oui, on pourra se rencontrer avec plaisir !
14-
Merci à vous de prendre le temps de répondre à ces questions.
C’est à vous de conclure comme vous le souhaitez !
Raphaël :
Merci à toi pour l'interview, ce fût un plaisir, pour tout ceux qui
liront jusqu'ici, achetez un EP et venez nous voir en live ! On
mord pas (sauf Kévin peut être) se sera un plaisir de vous
rencontrer et d'headband avec vous !
ET
SURTOUT STAY FUCKING THRASH !!
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