RAVENCULT 'Force of profanation'

2016 Metal Blade Records - CD


Ravencult est un groupe grec formé en 2001 et entièrement dévoué au black metal, dans sa forme la plus simple (mais pas basique...). Troisième album des athèniens, le combo continue dans sa voie thématique qui s'avère assez simplement dense à explorer: le bon vieux satanisme. Youpi c'est la fête.
En 8 titres pour un peu plus d'une demi-heure, le groupe crache sa haine du charpentier et de ses potes, ainsi que son venin, au travers d'un black sans fioriture et assez rapide. Voilà pour faire simple (oui, c'est le challenge du jour: caser au moins 15 fois le mot simple).
De façon plus concrète, je suis ressorti de ma première écoute avec un 'Whouuah' pas volé et résultat d'une simple logique: sur une base black metal qu'elle est colère, le groupe y injecte un petit coté thrash dans le son, loin d'être dégueulasse, bien au contraire. Et ce dès le début. Contribuant, en captant l'attention dès les premières hostilités, à refermer le piège sur l'auditeur. Alors, comme je l'ai dit, c'est simple mais pas simplissime, le groupe jouant technique et rapide, avec une batterie sans poses. Point de break plus calme ici, là n'est pas le propos. On va dans l'efficace et le direct.
Le chant contribue aussi au piège et à ce coté thrash pas dégueux pour un sou. Le chant n'est point typé black mais plus entre black et crust, me faisant penser un peu au chant de Driller Killer ou Dellamorte.
Point de fioritures ici, le groupe fait des titres qui sont là pour déboîter et te marquer au fer rouge. L'ambiance qui se dégage de l'ensemble est assez malsaine et haineuse, tout simplement (vais-je réussir ce challenge? Pas simple...). Plus sérieusement, les titres, même si on peut tiquer en disant qu'ils ont une certaine ressemblance (la faute peut être aux parties batterie?) mais on en tient vraiment pas compte, pris dans la spirale de haine dégoulinante du disque, offrent quelques reliefs par une légère variation de rythme (sans aller vers du lent, trop simple sinon) et dans les lignes de guitares, vraiment massives, genre murailles en grès. Et se prendre sa dans la gueule, c'est très efficace!
Le résultat de tout ça est une forme de black qui serait à la croisée d'un black de première essence couplé de façon immonde et contre nature avec un thrash sale mais sans être vraiment du black thrash. Toujours sur un rythme soutenu, les 8 titres font quand même mal malgré tout ça. Le groupe développe une approche propre à lui, fusionnant cet aspect thrash assez old school à ce black s'avérant sans concession aucune.
L'album passe vite et malgré la certaine ressemblance entre les titres que l'on pourrait lui opposer, il n'y a pas de trace d'une quelconque ennui qui pointe. Et c'est là la force du groupe. Car on se laisse a laisser l'album repartir, pour en prendre encore plein la gueule ou les oreilles, c'est selon. C'est juste efficace et le groupe remplit le contrat.

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