Interview de BLEEDSKIN
Bleedskin est un jeune groupe belge de furieux plein d'avenir. Fort d'un premier Ep 'The rotten one' qui envoie le pâté et la boucherie avec, le groupe offre un death brut et assez violent. Et comme il a été évoqué une interview avec celui qui s'occupe du groupe en Belgique, autant en profité et essayer d'en savoir plus sur Bleedskin. Merci au groupe d'avoir prit le temps de répondre! (Merci au booker belge pour les photos!!)
1- Bonjour à bous, nobles troubadours de Bleedskin ! Comment
allez-vous en ce gris jeudi ? Prêt pour des questions qui
pourraient être chiantes ? Bon, commençons par une question
récurrente : présentez, dans un esprit jovial et guilleret
Bleedskin, en évitant le format encyclopédique (quoique, ce
pourrait être marrant...) !
Bleedskin est un groupe de death metal formé en 2016 par Céline (guitare) et Rémy (basse). Peu de temps après leur formation, je les ai rejoins premièrement au chant puis par la suite je me suis mis également à la guitare lead. Il y a quelques mois, éprouvant des difficultés à chanter et jouer de la guitare en même temps sans faire d’erreurs, j’ai demandé à Benjamin qu’il rejoigne le groupe et prenne ma place comme guitariste lead.
Ces derniers mois, nous désespérons de trouver un batteur en nous saoulant dans la cave de Céline.
Bleedskin est un groupe de death metal formé en 2016 par Céline (guitare) et Rémy (basse). Peu de temps après leur formation, je les ai rejoins premièrement au chant puis par la suite je me suis mis également à la guitare lead. Il y a quelques mois, éprouvant des difficultés à chanter et jouer de la guitare en même temps sans faire d’erreurs, j’ai demandé à Benjamin qu’il rejoigne le groupe et prenne ma place comme guitariste lead.
Ces derniers mois, nous désespérons de trouver un batteur en nous saoulant dans la cave de Céline.
2- Bleedskin…
Quels mystères se cachent derrière ce nom dégageant un coté
mystique (après une bonne centaine de cigarettes qui font rire) ?
Le choix du nom est-il venu comme on joue aux cartes ou est-il plus
un aboutissement d’une progression intellectuelle, résultante d’un
acte ayant son importance pour le groupe ?
Le
nom du groupe est un peu venu par hasard. Chacun balançait des mots
qui pourraient aller ensemble puis, involontairement, l’ancien
batteur (Tom) et Céline ont eu la même idée chacun de leur côté
et « Bleedskin » en est ressorti. Pas plus compliqué que
ça, il n’y a aucune recherche !
3- Vous êtes
assez jeunes, plein d’avenir (des scoops à lâcher?), aussi bien
en terme d’années de vie que dans l’existence même du groupe,
formé en 2016. Alors du coup, ça va être une question à tiroirs
celle-ci, concernant pas mal votre Ep.
a)- Vous avez
déjà un premier Ep à votre actif (The rotten one),
très marqué death années 90 (et la première moitié de cette
décennie fantastique). Pourquoi le choix de cette forme de death, à
l’opposé des ‘modes’ actuelles du death ? Est-ce par
amour du genre ? Une façon de se démarquer ? Parce que
vous êtes des rebelles ? Ou c’est venu naturellement, du
fait des goûts de chacun en plus d’autres choses fascinantes ?
b)- C’est
vrai ?
c)- The rotten
One est votre premier Ep. Le choix du titre semble indiqué que ce ne
sera pas le seul (et que ça va chier), non ? Y-a-t-il une trame
derrière ou est-ce juste des titres pour faire connaître Bleedskin,
son death et un peu son œuvre aussi, on ne va pas se mentir ?
d)- A l’écoute,
on a un death à la limite du brutal death (je ne ferais pas
l’affront de demander les influences, il suffit d’écouter le
disque) dont on sent quand même un amour de cannibal corpse dans
certaines lignes de guitares (et il y a bien pire en référence…).
Cette façon d’être sur le fil du rasoir entre death et brutal
death, est-ce un choix réfléchi, quelque chose de naturel ou non,
en fait ça s’est fait comme ça ?
e)- Est-ce
facile de mettre en concret une musique qui cristallise du death de
deux obédiences différentes, tout en restant cohérent et sans
tomber dans la facilité (ou le confort, c’est vous qui voyez!) de
l’un ou l’autre ? Sans être un peu frustrant ?
Pour le style de ce premier EP, nous n’avons pas vraiment cherché à faire quelque chose en particulier. Au début de la formation, le groupe ne savait pas encore quelle direction prendre et s’influençait beaucoup du old school death et thrash.
Le titre « The Rotten One » ne fait pas référence à une première édition qui serait suivie d’un « The Rotten Two » ou que sais-je, c’est un titre parmi les autres qui servent à faire découvrir le groupe (bien que cet EP ne soit pas à 100% représentatif de ce que nous sommes, étant en pleine évolution).
L’évolution vers quelque chose de plus brutal s’est faite naturellement, bien que ces derniers temps. Il y a vraiment une volonté d’aller vers le brutal death.
Sortir de la facilité est assez compliqué. Parfois on pense tenir un truc, puis on se dit « nan, c’est quand même un peu trop simple ? Ça manque de quelque chose ». Ensuite, on laisse chacun réfléchir au morceau en composition pour voir ce qu’il pourrait y apporter.
Pour le style de ce premier EP, nous n’avons pas vraiment cherché à faire quelque chose en particulier. Au début de la formation, le groupe ne savait pas encore quelle direction prendre et s’influençait beaucoup du old school death et thrash.
Le titre « The Rotten One » ne fait pas référence à une première édition qui serait suivie d’un « The Rotten Two » ou que sais-je, c’est un titre parmi les autres qui servent à faire découvrir le groupe (bien que cet EP ne soit pas à 100% représentatif de ce que nous sommes, étant en pleine évolution).
L’évolution vers quelque chose de plus brutal s’est faite naturellement, bien que ces derniers temps. Il y a vraiment une volonté d’aller vers le brutal death.
Sortir de la facilité est assez compliqué. Parfois on pense tenir un truc, puis on se dit « nan, c’est quand même un peu trop simple ? Ça manque de quelque chose ». Ensuite, on laisse chacun réfléchir au morceau en composition pour voir ce qu’il pourrait y apporter.
4- Les thèmes
qui sont abordés dans les titres sont liés aux thèmes consensuels
du genre. Est-ce si simple que ça d’écrire des titres qui
évoquent des choses aussi joyeuses que les tueurs en série, la
torture ou la dépravation des chaires (par hasard) ? Avez-vous
une vision à plus long terme vers des thématiques moins explorer
dans le death et qui sont peut-être un intérêt personnel pour vous
(l’écologie, l’espace, la science, l’histoire ou encore les
origamis dans la tradition japonaise de l’ère Heian (mais là,
j’ai comme un gros doute…)) et qui serait peut-être
intéressantes à explorer ? Ou non, justement, ces thématiques
récurrentes dégueulasses, c’est bien mieux car c’est un
excellent exutoire ?
Les
thématiques abordées dans les paroles sont en effet bien à l’image
du genre, on n’a pas cherché à innover de ce côté-là.
Cependant, ces derniers temps je lie d’une certaine façon mes
problèmes/ mon histoire personnelle à cette boucherie, comme un
exutoire.
5- La pochette
aussi est assez atypique, par rapport aux pochettes habituelles. Elle
renvoie vers ce death évoqué et des groupes comme Sepultura
(période Mordid Visions) ou Sadistik Exekution (à cause du
squelette en bas à gauche qui semble faire un doigt…) (et à
Despondency qui évoquait un peu la même chose sur leurs premiers
méfaits). Ne serait-ce pas en même temps un cri d’amour et un
hommage à cette période finalement ? Ne seriez-vous pas, en
réalité, des amateurs éclairés du genre (ce qui change de ‘fans’
de métal qui se la pète en concert et qui ne connaissent que 3
groupes… y’a des coups de pelle qui se perdent, j’vous jure…) ?
Le
style de l’artwork de la pochette de « The Rotten One »
est effectivement un petit clin d’œil à notre amour pour les
fondateurs du genre, pour tous ces vieux sans qui notre musique ne
serait pas.
6- Certaines de
vos influences transpirent dans la musique que vous distillez.
Pourriez-vous parler un peu des influences cachées, de ces groupes
que l’on peut aimer et qui sont moins connus et qui pourtant,
bordel de dieu, ça envoie le pâté, la terrine et le hachoir en
même temps ?
Pour
les influences, on ne va pas se cacher, Cannibal Corpse et Slayer
sont probablement les plus importantes dans la création des compos
du groupe. Ensuite, ça se diversifie en fonction des goûts de
chacun. De Six Feet Under à Trivium, de Dying Fetus à Kraanium en
passant par Arch Enemy,… Il y en a tellement, on pourrait en parler
pendant des heures.
7- La scène
extrême en Belgique à de nobles et connus représentants portant
haut les couleurs de la fureur (au hasard : Aborted, Agathocles,
Ancient rite, Enthroned, Leng t’che…). J’ai bien conscience que
la vision française de la Belgique est biaisée (ne serait-ce que
par les différences structurelles de nos pays respectifs). Est-ce
facile de se faire connaître dans un chaudron où sa grouille
autant ? Existe-t-il une forme d’entraide ou c’est plus
compliqué que ça, car il y a aussi l’aspect de la langue qui
ajoute une complication ?
Et
bien c’est très simple, en Belgique c’est la merde. C’est très
compliqué de se faire aider, si ce n’est que par quelques
passionnés qui font ça par plaisir. Il faut savoir se faire
remarquer en dehors de notre pays si on veut espérer « décoller ».
8- Une question
rien que pour Céline. La présence féminine se développe dans la
scène (de façon globale) mais pas encore de manière vraiment
significative (et on ne parlera des concerts...) Comment vois-tu le
rapport aux femmes dans la scène et quels retours as-tu au fait que
tu joues dans un groupe ? Quelle est ta vision de la situation ?
Trouves-tu que oui, ça s’améliore mais pas assez ou non, ça
reste trop marginal ?
Je
trouve ça justement intéressant de voir de plus en plus de femmes
sur scène car, on ne va pas se mentir, le metal est majoritairement
composé d’hommes que ce soit sur scène ou dans le public. Etant
donné que je suis une fille dans un groupe de death, les gens me
reconnaissent plus facilement ou me demande si c’est bien moi « la
fille dans BleedSkin ? » et ensuite ils me disent soit que
c’est cool ou qu’ils nous ont déjà vu en concert, ….
Je
suis de temps en temps mal à l’aise quand on me reconnaît moi
alors que le reste du groupe est juste à côté haha mais sinon, ça
me fait toujours plaisir parce que je n’ai jamais eu de retours
négatifs sur le fait d’être une fille dans un groupe, au
contraire !
On
voit effectivement plus de filles dans des groupes de métal du style
symphonique, folk, … mais ça reste assez rare dans le death.
9- Que
faites-vous en marge du groupe ? Des métiers ou études
fascinants ? Pas trop compliqué de gérer les deux fronts (sans
compter la vie privée…) ?
Céline
est toujours aux études (éduc spécialisé), les autres travaillent
(rien de bien passionnant ici). C’est parfois compliqué car il
faut s’organiser en fonction des horaires de tous qui peuvent
parfois être variables en fonction des semaines.
10- Comment vos
proches et amis voient-ils Bleedskin et votre musique ? Ont-ils
peurs, genre ‘Oh mon dieu, ils sont fous ! Vite, appelle le
diacre, chérie !’ (oui, dans mon esprit, c’est comme ça…)
ou non, en fait, ils sont un bon regard en marge qui aide à
progresser ? Ou autre ?
On
a le soutien de la plupart de nos proches. Certains n’aiment pas
spécialement, mais ils nous soutiennent malgré ça pour faire
plaisir. Le père de Céline est probablement celui qui montre la
plus grosse forme de soutien ; il se veut être le booker du
groupe.
11- Et d’un
point de vue personnel, quels sont vos goûts, en matière
culturelle, en plus de la musique (cinéma, littérature,
passions…) ? Avez-vous des choses étonnantes à dévoiler,
qui me feront dire ‘Ah oui, quand même...’ mais sans tricher ?
Des hobbys étranges (collectionner des morceaux de confettis,
fabriquer des briquets en coton…) ?
Logan :
Si ce n’est que ma collection de porte-clés ou mon amour de la
couture, je suis principalement dans la musique. J’ai également
fait toutes mes études en art, ce qui représente une grosse partie
de ma personnalité également.
Benjamin :
pour ma part, j’ai grandi avec la musique, ayant commencé très
jeune, c’est à peu près la seule chose que j’ai connus, par
après je me suis un peu intéressé aux jeux videos et la culture
qu’il y avait autour, même si j’ai un peu abandonné tout ça
aujourd’hui, et sinon je suis un grand fan de nouvelles
technologies, j’adore essayer tous ces gadgets, qu’ils aient un
rapport avec la musique ou non.. et sinon, mais je pense que c’est
le cas de beaucoup dans la scène.. la passion de la bière bien
sûr !
Céline :
J’ai eu l’occasion de faire plusieurs sports étant plus jeune.
Aujourd’hui, je consacre beaucoup de temps à la musique et au
groupe mais rien ne m’empêche de temps en temps de jouer à
des jeux vidéos.
Rémy :
J’adore le cinéma ! En particulier les thrillers. C’est
bien simple, tapez sur Google « top 1000 films thrillers »,
je les ai tous vus ! Je suis également un grand fan des
chefs-d’œuvre de Tarantino.
12- Quels groupes
conseilleriez-vous à écouter pour découvrir un truc de folie ?
Et quel(s) groupe(s) vaut-il mieux éviter parce que franchement,
hein, entre nous… ?
Pour
Benjamin, sans réfléchir Trivium pour ceux qui ne connaîtraient
pas (honte à eux), et sinon pour parler d’une scène plus death
(voir deathcore) thy art is murder ou whitechapel.
En ce qui me concerne, difficile de conseiller « quelques groupe » dans le vide car ça dépend des goûts de chacun. Je pourrais vous dire Parasitic Ejaculation, Archspire ou encore Negator par exemple, mais ils sont tous très différents et tout le monde n’apprécierait pas leurs douces mélodies.
En ce qui me concerne, difficile de conseiller « quelques groupe » dans le vide car ça dépend des goûts de chacun. Je pourrais vous dire Parasitic Ejaculation, Archspire ou encore Negator par exemple, mais ils sont tous très différents et tout le monde n’apprécierait pas leurs douces mélodies.
13- Merci à vous
d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. C’est à
vous de conclure ! Faites-vous plaisir !
De
rien frr, au plaisir !
Hey mercè !
Hey mercè !
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