BURSA LAMB 'Lambdroid's vengeance'

2014 Coyote Records - CD

Voici le groupe du domaine de la folie, de la fête et aussi de saison car il fait chaud, mais genre très chaud (37 à l'ombre quoi...) et que ce groupe nous vient d'Athènes, en Grèce, un pays où il fait aussi très chaud. Voilà.
Et on a ainsi un album à mettre dans la catégorie 'concept chelou' mais foutrement bien foutu. Le duo (car oui, ils sont deux) balance un brutal death d'excellente facture, bien bourrin, explorant une thématique, comment dire, bien personnelle. Tournant autour des moutons et de la destruction de l'humanité par une espèce de moutons droïdes de l'espace via une invasion en règle, détournant des codes du christianisme (en gros, hein, parce que c'est vraiment barré. Y'en a ce sont les porcs ou les poulets, eux, ce sont les moutons. Va comprendre...).
Les gaillards nous balancent ainsi 10 titres dont un ultimatum en guise d'intro, qui nous plonge direct dans le délire. Mais dès le premier vrai titre, finit de rire. La musique est carrée et bute sévère, genre tu te fais rosser par une horde d'éléphant en rut, sexuellement attirés par toi.
Le death version brutal que propose le duo est super efficace et va à l'essentiel, non sans aller ici et là se promener vers des rivages flirtant avec des styles très voisins, comme le slamming ou la face gore. Il est parsemé de break assénant au détour d'une normalisation rapide un rythme soudainement plus lent, plus poisseux ou alors un break à te décrocher les cervicales (et la tête). Le duo assume clairement sa vision du death, qui est vraiment très bonne.
Les titres sont variés, du fait que le duo ne se prend pas la tête à vouloir faire du linéaire (ou alors, il se prend la tête pour proposer de la variation?). Les titres défilent, comme un tir en rafale mais de bazooka. De ci de là, on a des évocations de groupes par le jeu du groupe ou des structures (Malevolent Creation par exemple sur 'Why I kill you'). Et bien que le concept, en première lecture peut prêter à sourire, le fond absolument pas. Et la forme, en seconde lecture, et nettement plus proche d'une critique religieuse et sociétale.
La musique est très massive, au niveau de la production, avec un soin pour les instruments (et la basse, putain, elle claque!!! Voilà!!).
Le groupe finit son album par un titre joué deux fois, le même, sur deux pistes différentes. Barré jusqu'au bout mais complètement jouissif.

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