BRUJERIA 'POCHON AZTLAN'

2016 Nuclear Blast - CD

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Brujeria. Les desperados de l'extrême, les terroristes mexicains de la musique, les furieux des pyramides aztèques... Ils reviennent avec ce nouvel album, tout en tendresse (si se faire tabasser c'est acte de tendresse...).
Quatrième véritable album du combo, on retrouve tout ce qui fait d'un album de Brujeria un album de... ben de Brujeria, bien-sûr! Mais avec une certaine maturité évolutive qui n'est peut-être pas vraiment une évolution mais une progressivité (le débat fait rage dans les maisons de retraites du coin...).
Treize titres qui sont là pour pointer du doigt ce qui ne va pas, mais alors pas du tout, avec ce merveilleux chant en espagnol, qui ravira les amateurs de cette langue ibérique. Et aussi d'autres trucs bien crades. Ce n'est que joie et fiesta!!
Ce qui change des précédents albums est la disparition de la sensation d'urgence perpétuelle qui existait avant (nettement sensible sur 'Raza Odiada' mais celle-ci est remplacée par quelque chose qui se rapproche plus de la résignation pour foutre sur la gueule. Il y a aussi l'apparition très sympathique de sonorités renvoyant au peuple inca, que ce soit par l'aspect tribale (chant) que par le prisme de la musique ou d'incorporer des ambiances quotidiennes, via radio ou télévision.
Je parlais de progressivité car les titres, du fait de l'absence de ce coté urgence, prennent le temps de se développer, de s'épanouir, amenant des titres parfois moins rentre-dedans musicalement mais où la violence se ressent au travers du chant, qui est parfois vraiment très énervé (genre constipation depuis 2 mois). Cela amène une nouvelle forme d'intensité chez nos gringos.
Mais rassure-toi, toi qui aime la violence gratuite, même si cela sonne plus death, les passages rappelant le grind sont bien présents, des parties laissant exploser une violence intense et limite débridée.
Les titres, malgré le coté progressif, s'avèrent ultra efficaces, haineux. Et certains ne sont juste que des condensés de violences et de colère. Brujeria prend de l'âge mais devient de plus en plus hargneux, posant son opinion de façon structurée, genre barre-à-mine dans ta gueule.
Ce qui est aussi intéressant dans cette approche est le coté déboitage de cervicales qui apparaît ainsi. Et qui nous offre trois quart d'heure d'instruction de comment faire un album mature mais qui ne renie pas ses racines. C'est-y pas cool?


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