MEZCLA 'Metalmorfosis'

2016 MUSIC RECORDS - CD Digipack


Un des premiers groupes sur le jeune label Music Records (allez vous balader sur le site!) qui sort son premier album. Et qui à choisi l'originalité: un death avec du flamenco et chanté en espagnol. Alors oui, il y a aussi Impureza qui joue aussi avec cet aspect flamenco, mais dans un registre brutal death. Et l'approche musicale des deux groupes est différente.
Mezcla nous donne ainsi un album de death de l'ancienne école, auquel le groupe a fusionné du flamenco, offrant quelque chose d'un peu à part, menant parfois l'auditeurs aux oreilles aguerries dans des univers qu'il ne va pas nécessairement fouler de lui-même.
Les neuf titres que développent l'album semble suivre un certain fil rouge et être une critique de notre société moderne, sentiment renforcé par le titre 'l'ursurpateur', seul titre chanté en français, parlant sans équivoque du monde des finances.
En ce qui concerne l'aspect death pur et dur, il n'est en rien linéaire, allant explorer de multiples facettes, de façon efficace et nous transporte dans les débuts du death, celui des origines. Les titres ont ainsi diverses façons d'ouvrir des hostilités, parfois en subtilité. Et comme le groupe a fusionné avec ça du flamenco, cela engendre donc des titres très riches, avec parfois des sonorités complètement inhabituelles, comme des rythmiques venant du flamenco, une ligne de guitare ou encore un chant flamenco sur le titre 'Entomofobia', pas piqué des hannetons (Hahahahahaha! C'est normal, il y a un rapport avec la mante religieuse, pour ceux qui n'auraient point suivi...). Et qui engendrent ainsi des titres aux structures assez complexes, aux rythmiques variées mais sans tomber dans le piège de noyer l'auditeur dans un maelstrom surchargé.
Il y a aussi un aspect qui m'accroche bien, c'est la voix d'Alexis Munoz. Sa voix se situe à mi-chemin entre celle de Chuck Shudliner (Death) et celle de SAS de l'Argilière (Misanthrope et Argile). C'est d'ailleurs la première chose qui marque dès que le chant arrive. Pour SAS, c'est surtout avec le titre 'l'usurpateur' que c'est très net.
Il y a un titre vraiment à part dans cet album. J'évoquais 'Entomofobia' précédemment, qui est un instrumental qui nous emmène complètement ailleurs, un intermède qui semble scinder l'album en deux parties, sans doute pour une question de thématique ou d'approche (une question à approfondir avec une interview), complètement à l'opposer des autres titres, tout en délicatesse et subtile douceur. Seul regret que j'émet: il est trop court à mon goût, me laissant sur ma faim, car on sent qu'il y a vraiment quelque chose à explorer derrière. Mais peut-être est-ce volontaire de la part du groupe?
Le son de l'album. Ha. Voilà un point important pour un enregistrement. Et bien, il n'y a rien à en dire. Le son est foutrement bon, avec la joie d'entendre tous les instruments (tendez l'oreille à la basse!!). C'est puissant, sans être craindre une saturation quelconque. Et du fait des nombreuses facettes de l'album, les subtilités à apprécier demanderont surement beaucoup d'écoutes, chaque fois plaisantes car tu seras peut-être surpris de faire "Ho diantre de putain de sa mère la race qui chuinte! Quelle ivresse auditive que cela!" (certes, un doute m'habite concernant la phrase...).
Alors, oui, le groupe a clairement bien choisi son nom, ce mélange étant une pépite qui sort des chemins balisés. Et oui, cet album est une tuerie. Alors, maintenant, va sur www.music-records.fr ou contacte le groupe et procure toi ce disque qui vaut vraiment le détour.

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