SONIC WINTER 'Party war on the killing floor'

Major Arcana Records 2016 - CD

Voilà quelque chose de bien étrange qui nous arrive: un groupe de deux français vivant en Ecosse qui se sont entouré de 27 musiciens de France, de Navarre et d'ailleurs (surtout d'ailleurs: Ecosse, Géorgie, Canada, Suède, Ukraine et Italie. Rien que ça.
Il s'agit d'un concept album de 14 titres pour 57 qui ne vise pas moins à être une réflexion sur le chaos du monde (Blockheads aborde aussi cet aspect, de manière nettement plus frontale et énervée). Eux ont choisi la perversion, la décadence et le paradoxe, en nous offrant un melting-pot musical. Mélangeant sans la moindre gêne musique des 70's (haaaaa, ces synthés du pauvre!), heavy rock, stoner et autre joyeuseté désuète (mais qui s'avère efficace dans leur utilisation), le groupe livre des titres très variés entre eux, certains ressemblant à du Depeche mode dépressif (Saturday on earth), d'autres à un mixe entre stoner et psychédélique typé années 70 (Year zéro) ou encore très heavy rock (Straight in your face).
Du coup, tous les titres sont forts différents entree eux, que ce soit en durée ou structurellement. Et c'est là qu'il faut une véritable ouverture d'esprit métaphy... heu musicale, car certains titres pourraient bien égarer l'auditeur que vous êtes.
Il est clair que le duo sait ce qu'il fait, déroulant une bande sonore très dense, où fourmillent mille idées, qui, loin d'être hétérogène, offre une trame cohérente (même si parfois je ne me suis pas demandé si je devais fumer une cigarette marrante pour entrer complètement dans le truc...). Pas de soucis pour s'aérer la tête, car le groupe offre un voyage en aller simple dans des contrées vaporeuses et étranges, n'hésitant pas à recourir à leur langue maternelle (qui du coup renforce ce coté stoner/psychédélique, écoutez 'Le fils de Lucifer')). Alors oui, c'est parfois très bizarre, mais toujours cette cohérence, véritable fil rouge du disque, avec ce voyage musical qui mène quand même vers les racines du genre.
Bon, cela dit, il y a un titre qui a eut raison de moi, l'ultra psychédélique et fumette dans un film d'art et d'essai, je nomme 'Establishment of time'. Outre ces 10 minutes, on a un super combo (ça c'est pour les gamers) ou une compilation (ça c'est pour les mélomanes) de ce que le stoner, le psychédélique et  les années 70 peuvent donner quand on mélange l’ensemble sans prévenir: une impression de trip mais musical. Très étrange.
L'album est bon, du fait de la multitude d'influences qui le constituent, même si parfois, je perdais un peu pied (surtout le dernier titre).

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