NIHILISM 'Beyond redemption'

Nihilism 2016 - CD Digipack

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Ho le beau cd qui arrive! Ho que cela semble bien, rien que le visuel! Ho que je sens que ça va faire mal dans la maison de retraite! Ho que ça sent le sulfureux, directement de Metz! Ho qu'il faut écouter ça.
Dès les premières secondes du titre qui ouvre l'album ('Ocean's war'), il n'y a pas à s'y tromper, aucun doute n'est permis: il s'agit très clairement de death, puisant ses racines dans celui des années 90, vers les lignes de guitares qui évoquent Nile. Qui est une des influences du groupe.
Alors que donne donc ce death au goût de nostalgie? Hein? Hahaha! Tu ne sais pas? Non? Faisons simple: il est direct, dans la tradition du death: le goût de faire "simple" et efficace (tiens on dirait presque un slogan Herta). Mais le groupe a aussi sa propre identité.
En effet, dès le premier titre, outre le style musical, ce qui est percutant est le son, très lourd, un poil raw je trouve (ce qui donne un son plus percutant), laissant la place à tous les instruments.
Les 11 titres qui constituent cette offrande sont assez riches et malgré ce que peuvent vomir les langues incultes ('Ouais, on croit entendre les mêmes titres...', 'C'est du bruit ta musique' (Ha ben cultive toi et regarde la définition de musique dans un dictionnaire), 'C'est du satanique ta musique',..), le groupe crée une identité propre à chacun d'entre eux. Il y a aussi un coté progressif qui ressort, laissant ainsi les titres développer des ambiances, offrant un contraste très intéressant entre ces passages plus cool et ceux nettement plus puissant et rentre-dedans, pète les jambes des baltringues, tout en laissant une certaine dose de variabilité dans le temps.
Je nommais tout à l'heure Nile en influence mais à l'écoute, certains aspects m'ont fait penser à Carcariass. Bien que l'on parle musique, il serait bien aussi d'évoquer la voix: elle est très gutturale, limite prête à te racler l'intérieur du crâne. Je la rapproche volontiers de celle de Kristoff de Depraved, une certaine ressemblance y étant (franchement, il y a bien pire en influence... tiens, par exemple, Christofe Maé. Là ça puerait la diarrhée...)
Nihilism est aussi un groupe de petits malins, bien retors: il suffit d'écouter ApXn (déjà, à taper c'est pas gagner, à moins de connaitre les codes alt + un chiffre...), ultra mélodique, une entracte impromptue qui, outre démonter que le groupe peut être mélodieux à donf', t'y crois pas, permet à la seconde partie du disque de te latter la gueule. Oui, rien de moins. 'The old tree died' en est un des exemples, où la rythmique est très marquée, presque martiale parfois (et qui certainement te fera suivre parfois le rythme du pied ou ressentir une certaine envie de te jeter contre les murs de tes voisns (pour pas dégueulasser chez toi)). Et ce n'est pas la longueur d'un titre qui va empêcher le groupe de de pilonner le cerveau, bien au contraire, tout en te démontrant leur dextérité. Alors oui, il ne faut pas s'attendre à du blast beat non-stop. Leur méthodologie est plus délicate, mais non moins efficace.
Et c'est exactement ça qui est la force du groupe, ce mélange de mélodies et de violence contrôlée, ces ambiances parfois malsaines en opposition à d'autres qui sont là pour te rouer de coups. Des mélodies qui marquent l'esprit, des titres clairement identifiables entre eux. Sachant que c'st un premier album, autant dire que les gars assurent complètement, ont assimilés leurs influences, en plaçant la barre assez haut et laisse présager un futur qui fleure bon.

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