BLACK JUJU INC. 'Crosses and crossroads'

2018 MUSIC RECORDS - CD digipack

Black Juju Inc. est un groupe formé en 2006, avec un premier album suivit d'un Ep dans la foulée à son actif. Et ceci est donc le second album, qui me permet de découvrir le groupe dont je voyais souvent le nom ici et là, sans trop savoir de quoi il en retourne vraiment.
Alors, je ne ferais pas de mystères. On a ici un groupe qui propose quelque chose qui change vraiment des registres conventionnels, en allant prendre des choses que l'on aurait pas vraiment idée d'associer entre elles. Alors, en gros, il y a du doom, parfois gras, de la cold wave et du metal, assez lourd avec un coté groovy. Dit comme ça, c'est vrai que ça peut être un poil déconcertant. Et le nomme Cold wave Metal.
Et du coup, sur des rythmes assez lourds, on se retrouve avec beaucoup d'ambiances, d'atmosphères et cela dans un registre assez sombre (un peu comme le temps aujourd'hui, mais en plus cool quand même), loin de celui d'un cirque de clowns.
Aux détours de morceaux, on comprend l’appellation Cold wave metal prend tout son sens quand on se retrouve avec un tranche qui ressemble à du Depeche mode (oui, alors, en cold wave, moi, je suis très limité en référence...), nettement marqué sur 'Attractive'. Et ce titre donne vraiment l'exemple type de ce que propose BJI (flemme de tout réécrire), où une rythmique lourde, dominé par un doom marqué, fornique joyeusement avec de la cold wave, tout en dégageant un coté très groovy.
Les titres sont ainsi dans une même lignée, mais sans pour autant se ressembler, car le groupe injecte aussi d'autres éléments, expérimentant des choses assez détonantes ou surprenantes, qui dérivent parfois vers une sorte de metal du désert, genre ZZ Top avec des couilles plus grosses.
On peut ainsi se retrouver avec un relent de thrash (voir death, comme ah! tiens! 'Dead') mais assez lent, présent dans la basse ou une ligne de guitare, accompagné d'une batterie lente mais pourtant marqué. On retrouve systématiquement un rythme assez lourd, pas trop rapide mais qui pourtant, grand mystère du groupe, dégage de l'énergie. Bordel, comment font-ils?
Les huit titres issus des esprits des cinq membres du groupes emmènent ainsi la personne qui se penche sur leur album vers des sphères et des univers propres au groupe. Car mine de rien, ce groupe a du bagage et son expérience (en plus de celles de  chacun des gars) transpire dans les titres, et amène a des passages parfois presque cinématographique, quand un titre ne serait pas idéal pour un road trip ('Outside').
Si la musique est importante, le chant l'est tout autant. Et ce dernier est aussi une des caractéristique du groupe. D'ailleurs il serait différent (de même que le timbre de la voix) que l'alchimie ne se ferait pas. Car le Yoyo s'avère à l'aise dans des registre entre cold wave, doom et voix plus rocailleuse (le gars a des graviers dans la voix, qui est assez chaleureuse du coup...).
Je vais aussi évoquer un élément essentiel du groupe: la basse. Celle-ci est très présente, très audible et participe vraiment à la magie qu'offre le groupe. Sur certains titres, elle claque sa race, comme dirait la vieille d'une pub.
Ce groupe, en live, doit avoir une dimension à part, nous mener plus loin dans leur univers. Car on est peut être pas loin d'un voyage mystique proposé par leur album.
Le dernier titre de celui-ci est une reprise acoustique de Prong, 'Rude awakening' dont je ne ferais pas de comparaison, ne connait que peu Prong (genre entendu deux ou trois titres au plus...) mais qui dégage un coté chanson western autour d'un feu de camp.
Bonne découverte pour moi!

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