ORIFICE '... better than sex!!!'

2009 REDRUM RECORDS - CD

Après un bon repas, rien ne vaut un peu de poésie, venant d'Italie. Orifice est un one man band où le type fait tout. Et avec un nom comme ça, vous vous doutez sûrement dans quel registre sévit le bougre. Un bon gros porngrind des familles, idéal à un baptême ou une communion (pour la rendre plus festive). Ce qui est dommage, c'est que le gars a jeté l'éponge après...
D'entrée de jeu, ce qui est remarqué (hors la cover des plus délicates et vous ne voyez pas l'esthétisme des inserts...) est le son, vraiment massif et point dégueulasse, même si le gars entretien un son rugueux pour l'esprit du genre, quand même.
Il nous offre donc 10 titres pour presque une demi-heure de symphonie gutturale, chanté dans la langue de Bud Spencer, avec la même finesse ce qui est un poil embêtant pour capter la profondeur des paroles pour deux titres. Attention, alerte spoiler!! Bon, ça tourne autour du cul et du sexe. Les autres sont dans la langue de Shakespeare, en moins fin sûrement et aborde des thèmes plus... ha non, du cul et du sexe.
Alors oui, il est à noter, pour les fans de metal symphonique égarés ici que c'est bourrin, ça ne fait pas dans la dentelle et le cadavre de mamie en prend pas mal pour son intégrité. Point de fioriture ici, c'est fait pour défoncer l'auditeur, dans la joie et la brutalité et ce, jusqu'au cou.
Les 10 titres offrent néanmoins une variété et ne se ressemblent pas, ce qui est plutôt sympa. Bon il ne faut pas chercher un niveau trop élevé quand même mais le gars se débrouille bien et nous en fout plein les oreilles, avec des riffs parfois assez positifs (comprenez qu'ils foutent la pêche).
La voix fait dans le registre guttural vomitif, offrant de petites rugosités pas dégueulasses et ainsi donne une petite variation dans le chant, parfois, un instant, presque scandé. Mais toujours dans cette optique gore. Remarque, ça évoque aussi le nom du projet, Orifice, avec ce coté caverneux...
Vu le registre, obligation de quelques samples valant le détour (surtout en été, en écoutant cet album dans ta voiture, vitre baissée et assez fort, pour observer le regards des gens découvrant autre chose de plus... piquant.
Une chose sympa est l'utilisation parcimonieuse de clavier, donnant à l'ensemble, lors de l'utilisation, un coté aérien, une sorte de heavengrind (ouais, c'est nouveau comme registre), mais pas trop, faut pas déconner de trop non plus. Les titres s'avèrent assez prenant pour certain et l'un d'eux est un hommage à une grande dame du cinéma pour adultes, Cytherea (et non pour la déesse du même nom...).
Dans le genre, c'est un bon album que tout amateur averti d'extrême croustillant devrait écouter.

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