AU-DESSUS 'End of chapter'

2017 Les Acteurs de l'ombre Production - CD digipack qui claque sa mère

Ha, la Lituanie et ses heu... paysages? Je ne sais pas. En tout cas, signé sur les Acteurs de l'ombre, ce groupe totalement inconnu par mes soins m'a attiré aussi bien par le nom que par la cover fortement inhabituelle dans la sphère métal, allant foutrement loin dans une certaine idée de l'esthétisme et collant bien à l'univers musical que nous dépeint le quatuor aux patronymes que ma langue est incapable de prononcer ou en écorchant les noms.
Cet album a aussi la bonne idée de porté en guise de titres des chiffres romains, de VI à XI avec l'exception de XII: END OF CHAPTER.
Lors de l'introduction du disque dans le logement prévu à la lecteur du-dit support suivant le terminal musical choisi, on est prit directement dans la particularité du groupe. La base est indéniablement du black, pas de doute à avoir mais le groupe se démarque fortement par l'adjonction de divers courant qui enrichissent la musique que le groupe nous offre.
Dès les premiers instant de VI, on est embarqué dans ce qui est plus apparenté à un voyage dans un monde émotionnelle qu'un simple album. Et l'on comprend très vite que le black n'est qu'un substrat pour proposer une musique que certains qualifié de post black (pourquoi pas...) mais qui, à mon avis, est bien plus complexe que ça et qui offrira dans un futur des groupes qui feront clairement évoluer ce style.
On y ressent plus la musique, le groupe explorant vraiment des atmosphères et de l'émotion, certes pas très festif (putain, c'est quand même du black, hein, faut ps déconner), parfois foutrement plus sombre. Mais en faisant dans la subtilité et la finesse, ce qui n'empêche pas non plus des passages vraiment bourrins. Et pour ce faire, les titres sont vraiment longs pour la plupart, pas en dessous des 6 minutes.
Pour offrir cette palette de ressentis, le groupe mêle sludge, hardcore et autre variations musicales qu'ils intègrent à la génétique de leur musique. Ouais, on est plus proche de manipulation génétique musicale que de simples morceaux quelconques.
Le chant aussi s'adapte à cette façon de faire. Bien que le chant typique black domine, un chant clair très aérien intervient ponctuellement, donnant une autre dimension au morceau dans un passage qui explose les limites que l'on peut se faire du black.
Un titre m'interpelle assez, c'est IX. Il m'est impossible de ne pas faire un lien avec Glorior Belli, groupe français qui mêle black metal et sonorité sudiste, blues. Et la trame de IX est exactement dans cet esprit, mais avec une mélange black plus virulent, offrant un titre furieux et sombre, nous menant parfois dans des bas-fonds pas trop fréquentables. Et c'est exactement ça que j'aime justement dans le black: soit un truc bourrin bien intense soit quelque chose de plus subtil qui va au-delà de la façon que l'on conçoit le black, suivant notre vision personnelle et notre conditionnement à ce style.
Au-dessus, en prenant l'angle d'aller au-delà du black nous offre donc une vision différente du black, sans renier ce style mais en le menant vers d'autres sphères, ouvrant des horizons sur des futurs qui s'avèrent riches. Et cet aspect est très simplement prouvé par le titre X.
X est une intro lancinante, assez lourde, au riff hypnotique qui laisse se développer une colère sourde sur près de 10 minutes, alternant déboitage en règle et passages plus posés mais toujours avec une part de ténèbres et une résignation à une colère contenue. Impression renforcée par le chant qui prend une tournure plus lente, très sombre. X est aussi un morceau complexe de par sa structure en différentes parties nous emmenant vers des recoins inattendus. Et toujours en privilégiant l'émotionnel, de part ces mêmes structures.
Je ne connaissais pas et j'ai tenté. Et bien m'en a pris. Un excellent album, très complexe, qui élève le black metal et lui ouvre des perspectives futures très intéressantes.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Interview AEPHANEMER

LASTWARN

MÄHÄLIUM 'Nâr verkligheten golvar dig'