WORMWITCH 'Strike mortal soil'

2017 Prosthetic Records - CD digipack


Douceur et volupté ici même: https://youtu.be/24v_bUwCJJU

Jeune groupe de Vancouver, plein de fougue et de colère, Wormwitch laisse dans son sillage ce genre d'album, petit condensé énervé assez furieux, 10 morsures pour 39 minutes d'agression sonore pure.
Après une intro fort sobre, tout en mélancolie et douceur ('As above') arrive la première déflagration qui inaugure la violence du disque. Avec une base black bien marqué, le quator s'est dit: "Tiens, si on y ajoutait du crust, histoire de faire plus violent?" Et ils l'ont fait. Ce qui n'est pas con non plus, au regard des origines du black.
Le résultat donne un véritable brûlot qui respire l'énergie mais très intense. Mais le groupe installe aussi des plages beaucoup plus calmes, apportant une lourdeur très malsaine, assez typique de variante black dépressive. Et ce mélange de hargne, d'énergie et de noirceur presque introspective assumé offre une vision fortement intéressante et accrocheuse à leur musique.
Le groupe ne choisit pas toujours un rythme soutenu, aimant apporter lors des passages évoqués précédemment, une lenteur voulue qui lie l'ensemble à une certaine ambiance malsaine. Le chant s' y adapte aussi, souvent typé black mais parfois clair et alors plutôt incantatoire. L'ensemble n'en demeure pas moins catchy voir rouleau compresseur avec cet aspect crust évoqué. Un des titres qui en donne un bon exemple est 'Relentless death', titre rapide à mi-chemin entre black et crust justement.
On retrouve beaucoup d'éléments disséminés dans les titres, dont certains sont très crsut'n'roll, nous livrant une forme sonore fortement appréciable et un mélange fortement addictif, à l'instar de 'Cerulean Abyss' passant sans vergogne du black au crust en une fraction de seconde, par une transition subtile et qui fait taper du pied ou te déboîter les cervicales.
Et à l'écoute de l'album, d'accord, ce ne sont pas des titres qui vont rester en tête, mais bien des fragments de bravoures ou ciselés qui impressionnent la mémoire, jouant sur l'attachement que l'on a pour cet album. Va-t-on s'en plaindre au final?

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