DYING EMBRACE / DUSK 'Through corridors of dead centuries'

2014 Cyclopean Eye Production - CD

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On pourra dire ce que l'on veut sur moi mais on ne pourra pas me reprocher de ne pas vous choyer avec des groupes exotiques et des styles variés. Comme autre preuve, ce merveilleux split à la bien belle illustration. Et de bien belles contrées rarement explorées dans ce registre musicale (alors que moult groupes existent...).
C'est un split qui aborde comme une bonne grosse faciale le courant très particulier (ben si, un peu...) qu'est le doom death. Deux groupes, deux pays, deux visions.
Dying Embrace est un groupe originaire d'Inde, de l'état du Karnataka et de sa capitale, Bangalore. Le groupe étire sa vision sur 5 titres, très doomisant. Alors, bien évidemment, le rythme est assez lent (mais pas autant que ce que proposait Cadaverous condition (avec 'In melancholy'), pour ceux qui connaissent), œuvrant plus dans une veine qui pose des lignes harmonieuses mais avec des instants très 'droooooogue' qui pondent des structures complètement chelous.. Le son est très correct, permettant de savourer la musique sans frustration. Le groupe ne se borne pas nécessairement à faire du très lent, se lâchant parfois sur des rythmes plus rapides, prenant au dépourvu et qui rendent très attractifs les titres par cet apport inattendu. Les trois premiers titres sont assez longs, très fouillez et du coup, les deux derniers qui ferment leur partie sont très différents. 'Sky chariots of the Annunaki' tient plus d'un court instrumental alors que 'Twwisted mass of burnt decay' est dans la lignée du doom death que j'évoquais avec Cadaverous condition. Un morceau court qui commence rapidement avant de se ralentir fortement.
La voix est très particulière. Elle collerait parfaitement à un groupe de black sans concession mais ici, ça ne pose aucun souci, celle-ci collant bien à ce que propose le groupe.
Dusk nous vient du Pakistan et leur doom death s'avère plus lent, parfois avec des relents thrash. Le groupe ouvra sa partie sur un instrumental à la guitare sèche, très lent, assez mélodique mais qui dégage un coté mélancolique très dense (suicidencolie?). Enchaine 'Shadow poet', au rythme très lent, à la guitare lancinante, qui ressemble à une déclamation d'une poésie dépressive, très prenante malgré ses 2'51''. Et ce titre impose d'emblée l'essence de ce que sont les deux autres: un doom death lent, lourd, pataugeant dans la vase. Sauf que les deux suivant sont de bien belle longueur, permettant au groupe d'explorer et de développer sa vision du doom death, très prenante, offrant une certaine efficacité dans la lenteur. La voix n'y est pas pour rien, très gutturale, posée, parfois proche de la déclamation. Ajoutée aux riffs lents évoquant parfois du heavy des années 80, l'approche est pour le moins originale et ça le fait bien. Mais la perle du split est clairement la reprise de Bomber de Motorhead, hybride bâtard entre le rock'n'roll et le doom death, offrant une sorte de rock'n'doom death rapide, véritable ovni sur la galette.
Un split réservé néanmoins aux curieux et amateurs avertis mais qui vaut clairement le détour.

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