JUDAS ISCARIOT 'Heaven in flames'

1998 RED STREAM - CD

Et hop, on retourne dans le passé avec un autre CD de Judas Iscariot, datant, lui de 1998. L'approche est nettement plus typé black, en tapant (pas trop fort quand même) vers Mayhem. Les titres sont assez rapides, clairement malsains et prônant sans fioriture le nihilisme (voilà un gars qu'il est bien). Alors, certes, c'est rapide, mais non sans laisser apparaître des passages qui sont plus atmosphériques ou envoûtants, permettant d'installer une ambiance sombre et assez glauque.
L'album offre pas moins de 7 titres, dont les 3 premiers, les plus longs, prennent le temps, dans des moments d'accalmies qui renforcent la violence des morceaux, d'amener ce petit plus qui rend le titre très malsain, en plus de la voix, très éraillée, fort différente de 'To embrace the corpses bleeding', renvoyant clairement aux origines du black.
Les titres ont une approche très clinique du black, j'entend par clinique très froide et sans fioritures et non pas médicale (pas comme le groupe Baal's incision qui n'existe pas, cela dit...).
Une des particularité est l'omniprésence de claviers, avec le tour de force de ne pas rendre son utilisation étouffante ou de virer dans un coté black guimauve (mais pas à la Drowning Pool - Cf chronique).
Le disque donne l'impression d'être scindé en deux parties différentes : les trois premiers titres laissent donc placent à des plages de 'calme' froid et sombres alors que les 4 derniers titres donnent une impression d'urgente cavale, avec des lignes de guitares certes indéniablement typées black mais aussi fusionnées avec des envolées vers d'autres cieux. Et plus on avance, plus on a l'impression que cette urgence devient un constat, la seule possibilité qu'il reste à explorer, pour définir sa vision d'un monde en déliquescence. Très festif!
Sur cet album, Akhenaten, l'homme derrière Judas Iscariot lâche sa haine de la société, son mépris de ce qu'elle est et ça s'entend. Là encore, un excellent album à exhumer!

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